La popularité des antioxydants est en pleine explosion. On leur prête plusieurs bienfaits, dont la prévention du cancer, des maladies cardiaques, d’Alzheimer et de Parkinson. Toutefois, dans l’édition du 26 mai de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, des chercheurs allemands démontrent que ces molécules n’auraient pas que des effets positifs.
Les chercheurs ont en effet établi que la prise quotidienne de suppléments d’antioxydants comme les vitamines C et E annulait certains effets bénéfiques de l’exercice physique, dont entre autres la diminution de la résistance à l’insuline. Comme celle-ci est la principale cause du diabète de type 2 et que l’exercice physique est un aspect important du traitement de cette maladie, cela pourrait avoir des implications importantes pour les gens qui en sont atteints.
Lors d’une séance d’exercice physique, des radicaux libres, c’est-à-dire des molécules dérivées de l’oxygène, sont produits. Ceux-ci favorisent alors l’expression de gènes qui permettront de diminuer la résistance à l’insuline. Les antioxydants, par leur action sur les radicaux libres, bloqueraient le processus.
Selon Charles Couillard, professeur au département des sciences des aliments et de nutrition de l’Université Laval et chercheur dans le domaine des antioxydants, cette étude ne remet pas vraiment en question l’importance de ceux-ci.