Plongée dans la Provence des années 1950: visages attachants et scènes nostalgiques attendent les curieux dans le bar Dark Horse Espresso, sur la rue Queen. C’est là que Toni Harting expose une nouvelle série de clichés provençaux, pris entre 1951 et 1961.
Un baiser furtif, dans l’ombre d’un couloir, des enfants jouant au bord de l’eau, Picasso aux arènes d’Arles, deux vieillards assis sur un banc…
Des scènes presque anodines mais qui disent plus qu’elles n’en ont l’air. Ces photos en noir et blanc révèlent une atmosphère douce et nostalgique, l’atmosphère d’une époque révolue, saisie sur le vif par le photographe Toni Harting. Lorsque l’on regarde ses photos, on ne peut s’empêcher de penser à Doisneau. L’artiste ne le nie pas mais défend aussi son propre style!
Entre 1951 et 1961, Toni Harting passe ses étés en Provence, une guitare à la main, jouant au musicien ambulant avec un compatriote. C’est pendant ces étés de bohème que le jeune étudiant ingénieur exercera son oeil artistique pour bâtir au fil des ans, à son insu, ce qui deviendra sa collection provençale.
«Je n’ai pas pris ces photos dans un but spécialement artistique, je les ai faites pour moi, comme de simples souvenirs de vacances. Récemment, un ami, voyant ces photos, m’a conseillé de les rendre publiques. En effet, elles présentent un beau regard frais sur la Provence et elles ont aussi une valeur historique.»
Cet ami a eu du flair. Car ces photos plaisent. «Ce sont des photos joyeuses et honnêtes de la vie de tous les jours. Elles documentent la vivacité et la gaieté tant de l’époque que du coeur de cette Provence enchanteresse.» Le sujet peut sembler suranné et lointain pour des Nord-Américains baignant dans une tout autre culture.