«Je dis vagin, car ce mot n’est pas censé représenter le dégoût, le mépris et la gène, je dis vagin, car ce qu’on ne nomme pas, on ne s’en souvient pas et cela engendre la peur»… Le mot vagin revient 123 fois dans la pièce adaptée par Thomas Gallezot et présentée le 6 mars dernier au Young People’s Theatre.
Les Monologues du Vagin ont pris forme à partir de 230 entrevues de femmes. Sur scène, six actrices parlent de cet organe «si mystérieux dont personne n’est revenu pour en parler», à travers les histoires de femmes différentes, d’une enfant à une vieille dame, en passant par un couple de lesbiennes.
1h30 de représentation pour parler de viol, de mutilations génitales, de cancer ou encore d’homosexualité à la fois avec humour et justesse. «Il faut admettre qu’elles existent pour que cela s’arrête», explique l’une des membres d’Oasis avant la représentation.
La pièce séduit autant les femmes que les hommes. Ils rient tous aux éclats en même temps, ce n’est pas tous les jours que l’on voit des femmes simuler des orgasmes sur scène.
Divertissante, la pièce Les Monologues du Vagin se veut aussi pédagogique. À la fin de la pièce, des petites questions sont posées au public pour connaître le nombre de femmes victimes de mutilations génitales dans le monde (140 millions), pour connaître les conséquences d’une excision, etc.