Après quelques livres de poésie, Geneviève Boudreau signe un premier recueil de nouvelles intitulé La Vie au-dehors, où elle nous présente des visions mélancoliques, étranges et bouleversantes d’une campagne à la fois familière et cruelle.
Vingt-huit nouvelles parfois dures sur la précarité de la vie.
Au fil des textes, nous sommes souvent campés sur une ferme où se dresse «une bâtisse aussi grise que novembre».
Les dialogues sont le plus souvent directs et parfois crus, comme «Le petit câlice, quand j’vas y mettre la main dessus… Y s’est rendu jusqu’au village, le tabarnac.» Qui ça? Un petit veau.
Fins de vies
Les nouvelles sont finement ciselées. Il peut être question d’une bête, pour qui la mort est déjà annoncée, et qui présente à un garçon de quinze ans un œil «trop noir et pourtant scintillant, suppliant que tout s’achève».