Comme vous, probablement, je ne connaissais pas l’auteur islandais Bergsveinn Birgisson avant de lire La Lettre à Helga, qui se veut la troublante et l’étrange confession amoureuse d’un éleveur de brebis.
Ce roman épistolaire a eu un immense succès en Islande, dans les pays scandinaves et en Allemagne. Sa traduction en français nous le rend maintenant disponible.
Dans la campagne islandaise, Bijarni vit avec son épousé Unnar; il est éleveur de brebis, elle est stérile. Leurs voisins sont Helga et son époux Hallgrimur. Chez un couple comme chez l’autre, l’amour demeure absent. L’inévitable se produit: le désir d’Helga s’incruste profondément dans la chair de Bijarni, et vice versa.
À 90 ans, Bijarni nous dévoile la lettre qu’il a écrite mais n’a jamais envoyée à Helga.
Il avoue «n’avoir jamais connu d’extase terrestre comparable à nos rapports, là, dans la grange, en ce jour de printemps, éternel dans mon souvenir». Il est évident qu’il aura eu soif de sa voisine jusqu’à son dernier souffle. «On n’éteint pas en un soir le brasier de la passion.»