Saturne: la dernière ligne droite de Cassini

Éclipse de soleil saturnienne. (Montage d’images prises le 19 juillet 2013. NASA/JPL)
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Publié 17/09/2017 par Agence Science-Presse

Ce n’est pas tous les jours que la grande nouvelle en astronomie est une sonde spatiale qui s’écrase sur Saturne.

Encore que «s’écraser» ne soit pas le mot juste: Saturne est une grosse boule de gaz, comme Jupiter, qui n’a pas de surface solide détectable. Mais le résultat est le même: en plongeant dans les nuages de Saturne le 15 septembre, la sonde Cassini a plongé vers sa fin inéluctable, désintégrée par des pressions de plus en plus fortes.

Cassini plongeant dans l'atmosphère de Saturne, selon une illustration de la NASA.
Cassini plongeant dans l’atmosphère de Saturne, selon une illustration de la NASA.

C’est une fin programmée, qui était écrite dans le ciel — sans jeu de mots — par ceux qui calculaient sa trajectoire à l’avance depuis des années. Et une fin qui a même une intention altruiste: à court d’énergie, laissée à elle-même, Cassini aurait pu finir par aller s’écraser sur une des lunes de Saturne, en particulier une de ces lunes qui, dans leur enveloppe glacée, cachent peut-être des traces de matière organique, voire de vie.

Plutôt que de contaminer un de ces mondes, la sonde spatiale a utilisé ses dernières réserves d’énergie pour descendre vers la planète géante.

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Elle n’a pas démérité: lancée en 1997, Cassini tournait autour de Saturne depuis 13 ans (294 orbites). Si elle n’était pas le premier engin humain à s’approcher de la planète aux anneaux, elle a été le premier — et le seul — à s’en approcher autant et pendant aussi longtemps.

Amassant au passage des masses de données sur plusieurs de ses 60 et quelques lunes, dont les plus prometteuses pour les traqueurs de vie: Encelade, Dione, et surtout Titan.

Titan, le seul monde de notre système solaire, à part le nôtre, à posséder une atmosphère digne de ce nom, et du liquide — des hydrocarbures, mais liquides tout de même, une rareté cosmique. Un monde sur lequel s’est posé en janvier 2005 le compagnon de Cassini, le module européen Huygens, accomplissant une première qui n’aura pas d’équivalents dans un avenir prévisible.

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