Ce n’est pas tous les jours que la grande nouvelle en astronomie est une sonde spatiale qui s’écrase sur Saturne.
Encore que «s’écraser» ne soit pas le mot juste: Saturne est une grosse boule de gaz, comme Jupiter, qui n’a pas de surface solide détectable. Mais le résultat est le même: en plongeant dans les nuages de Saturne le 15 septembre, la sonde Cassini a plongé vers sa fin inéluctable, désintégrée par des pressions de plus en plus fortes.
C’est une fin programmée, qui était écrite dans le ciel — sans jeu de mots — par ceux qui calculaient sa trajectoire à l’avance depuis des années. Et une fin qui a même une intention altruiste: à court d’énergie, laissée à elle-même, Cassini aurait pu finir par aller s’écraser sur une des lunes de Saturne, en particulier une de ces lunes qui, dans leur enveloppe glacée, cachent peut-être des traces de matière organique, voire de vie.
Plutôt que de contaminer un de ces mondes, la sonde spatiale a utilisé ses dernières réserves d’énergie pour descendre vers la planète géante.