À l’étranger comme au Canada, faire du terrain comme journaliste, c’est mettre à risque sa sécurité physique, mais aussi psychologique. Le simple fait de rapporter des évènements ne garantit aucune protection.
Anthony Feinstein, professeur de psychiatrie à l’Université de Toronto, a commencé ses recherches sur la santé mentale des journalistes il y a environ 20 ans. Étant l’un des premiers à se pencher sur la question, le chercheur a rapidement attiré l’attention des médias.
Le 11 septembre 2001, la guerre en Irak de 2003, la violence au Mexique… «[Les salles de nouvelles] ont commencé à m’appeler et à demander “que doit-on faire de nos journalistes?”»
«La majorité des journalistes ne sont ni traumatisés ni déprimés et ne souffrent pas de dépendance», dit-il. «Mais la minorité qui souffre de syndrome post-traumatique, de dépression ou d’abus de substance souffre plus que la population générale, et c’est surtout celle qui travaille en zone de guerre ou de conflit.»
«Ce n’est pas toi l’histoire»
Maintenant à l’antenne de Radio-Canada, Manon Globensky a été correspondante en zone de conflit à l’étranger, notamment au Kosovo, en Afghanistan, en Irak et au Koweït.