Les conflits à l’étranger et les horreurs qu’ils engendrent sont de plus en plus visibles sur tous nos écrans. Pour certains journalistes, regarder les images de ces affrontements peut représenter un travail à temps plein et un risque pour leur santé mentale.
«Ceux qui ont rapporté les impacts les plus importants avec des histoires de traumatismes étaient des travailleurs des médias qui passaient beaucoup de temps à revoir des images ou des détails dérangeants, notamment les journalistes vidéos, les caméramans, les podcasteurs, les monteurs et libraires vidéos et les recherchistes.»
Ce constat est tiré du rapport Prenez soin de vous du Forum des journalistes canadiens sur la violence et le traumatisme, datant de 2022.
«Le taux de [syndrome de stress posttraumatique] (SSPT) n’est pas aussi élevé que celui d’un journaliste terrain qui risque sa vie. Mais il est certain que certaines personnes vulnérables peuvent souffrir de SSPT, de dépression ou d’anxiété après avoir été exposées à ce matériel visuel très dur», confirme Anthony Feinstein, professeur de psychiatrie à l’Université de Toronto.
Il explique qu’en 2013, l’Association américaine de psychiatrie a ajouté aux causes possibles du SSPT l’exposition répétitive à du matériel visuellement traumatique.