Salon du livre cherche local

Alain Thomas et Valéry Vlad.
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Publié 09/02/2010 par Vincent Muller

Pour les organisateurs du Salon du livre de Toronto «l’évènement ne peut plus se dérouler au Parc des expositions» trop éloigné du centre-ville. Valéry Vlad, président du Salon du Livre, a réuni plusieurs personnalités de la francophonie torontoise pour des «états généraux» vendredi après-midi à l’Alliance française.

Cette réunion informelle avait pour but d’écouter les diverses suggestions de la communauté en vue d’améliorer la prochaine édition du Salon.

Il ne s’agissait pas de discuter de ce qui a été bien ou mal fait lors de la dernière édition, mais de «voir plus loin», comme l’expliquait Valéry Vlad, pour résoudre certains problèmes dont les organisateurs sont déjà conscients.

Et ces problèmes sont loin d’être négligeables puisqu’il s’agit de la date et du lieu où se tiendra le prochain Salon. Il est clair qu’organiser le Salon du livre dans une zone telle que le Parc des expositions n’incite pas les gens à s’y rendre.

En recherchant un local plus facile d’accès, les organisateurs espèrent augmenter la participation du public adulte, jusqu’ici peu importante par rapport aux écoles.

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Plusieurs propositions de lieu ont été faites: le rez-de-chaussée de Radio-Canada, où se déroule le radiothon, le Centre Harbourfront qui accueille d’autres festivals d’auteurs, ou encore la Bibliothèque Reference sur Yonge et Bloor où se déroulent des festivals de Bande Dessinée.

Le manège militaire, où le Salon s’est déjà tenu par le passé, a également été évoqué, mais vu qu’il pourrait être réquisitionné en cas de déploiement des troupes, cette solution n’est pas envisageable.

Pour le local, les organisateurs espèrent obtenir des appuis de la municipalité, notamment grâce aux élections à venir et au contact pris avec Adam Giambrone qui a récemment déclaré sa candidature.

Et la date?

La date est également un sujet délicat. Cette année, le Salon a eu lieu en décembre alors qu’il se déroulait habituellement en octobre. Après réflexion, il semble que plusieurs soient d’avis qu’organiser l’évènement en hiver ne convient pas.

Si cette date n’est pas encore déterminée, il est clair qu’elle devra prendre en compte plusieurs facteurs: les activités des éditeurs dans d’autres salons plus grands, la possibilité pour les écoles de s’y rendre et les autres activités se déroulant dans les locaux susceptibles d’héberger l’évènement.

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Une fois les problèmes de la date et de l’endroit résolus, il restera à travailler sur la programmation de manière à attirer un public plus nombreux. Plusieurs participants, dont Jean-Claude Duthion, le directeur de l’Alliance française de Toronto (AFT), insistent sur l’importance d’impliquer davantage les francophiles en proposant des activités bilingues, un peu sur le modèle de certaines activités de l’AFT «qui réunissent de nombreux francophiles pouvant être intéressés par le Salon».

Il évoque également la bande dessinée, «qui pousse les maisons d’édition et qui est un excellent support pour développer des capacités de lecture en français».

Pour Léa Deshusses, chargée de mission pour le livre au Consulat de France de Toronto, «il faudrait s’adresser aux francophiles des universités et prendre en compte la rentrée littéraire en France, qui a lieu en octobre, en mettant plus en lumière les auteurs».

Elle souligne également l’importance de faire revenir les éditions Gallimard qui n’ont pas participé au dernier Salon.

Un Salon plus petit?

L’écrivain Paul-François Sylvestre pense lui à un public qui n’a jamais été ciblé, celui du troisième âge. Rolande Smith, de la Société d’Histoire de Toronto considère que proposer au public de la nourriture, notamment française, pourrait attirer du monde.

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L’auteur Paul Savoie a depuis longtemps constaté la «difficulté d’aller chercher la communauté francophone» et considère qu’il faudrait redémarrer de façon différente avec un Salon plus petit que l’on agrandirait un peu plus chaque année.

Toutes sortes de solutions plus ou moins pertinentes ont été proposées et soigneusement prises en notes par Alain Thomas, secrétaire du Salon du livre de Toronto.

À présent, les discussions pour obtenir un lieu approprié vont débuter et le conseil d’administration se réunira en mars pour faire le point.

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