L’accueil plus moderne des visiteurs à Saint-Émilion pourrait bien n’être que la partie émergée d’un iceberg commercial et d’une révolution technologique en marche derrière les murs épais de pierre blonde des chais et dans les vignes.
Beaucoup invoquent certes l’effet UNESCO, à savoir l’afflux de visiteurs, doublé de la curiosité des gens pour ce qui est dans leur assiette et dans leur verre.
Certes, l’objectif de l’œnotourisme à la Californienne – et repris avec beaucoup de succès en Ontario dans la région des vins du Niagara — consiste à attirer le visiteur à la propriété par diverses activités, pour sensibiliser au produit et finir par pratiquer la vente directe (plus rentable que via divers intermédiaires) et fidéliser le consommateur à plus long terme.
Mais la concurrence d’autres régions du monde, propices elles aussi à la culture de la vigne, a dû aussi bousculer les habitudes au pays du Merlot des vins de Bordeaux.
Une nouvelle génération de vignerons semble avoir accepté de relever le défi international, en mariant patrimoine et modernité, tradition et technologie, alors qu’une autre menace pointe déjà à l’horizon: les changements climatiques et la modification de ce terroir idéal pour la culture de ces baies, les raisins, qui remonte à l’époque des Romains.