SAGAMIE lance son premier ouvrage bilan

Un centre d'art numérique

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Publié 09/03/2010 par Charlotte Vincent

Depuis presque 30 ans, le centre québécois SAGAMIE accueille des artistes de tout le pays pour les former à l’art numérique. Le Centre vient de présenter un ouvrage bilan qui retrace le travail de 50 artistes ayant séjourné à SAGAMIE. Pour cette occasion, une exposition est organisée à la Galerie Glendon jusqu’au 31 mars.

200 pages. 50 artistes, dont des peintres, des sculpteurs ou des photographes. Tous ont été formés au centre SAGAMIE, à Alma au Québec. Ils y ont appris les arts numériques, c’est-à-dire l’introduction des ordinateurs et des différents procédés d’impression dans l’art.

«Nous faisons de la recherche dans l’art numérique. Avec les artistes, nous expérimentons les possibilités offertes par l’ordinateur et les nouvelles techniques d’impression. Tout devient plus facile, et l’artiste contrôle davantage son œuvre. Et cela réduit les coûts», explique Nicholas Pitre, directeur du Centre SAGAMIE.

Les artistes vivent ainsi coupés du monde pendant plusieurs mois au Centre. «Ils se ressourcent!», lance le directeur.

Le centre dispose d’imprimantes numériques pour l’impression grand format et des derniers logiciels d’édition ou de photomontage.

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Au total, environ 500 artistes ont élu résidence au Centre SAGAMIE (le mot est une contraction de Saguenay et Piéquagamie).

Évolution des techniques.

Le but du centre est de favoriser le développement de l’art numérique. Un pari difficile lors de la création de SAGAMIE au début des années 80.

«En 1981, nous étions avant-gardistes. On a commencé avec la sérigraphie, la gravure et la lithographie. Peu d’artistes connaissaient ces techniques. Dans les années 90, nous avons développé les technologies numériques. Ils venaient se former à Photoshop. Maintenant, ils découvrent InDesign pour la réalisation de leurs ouvrages», raconte le directeur du centre.

En revanche, la nouvelle génération d’artistes fraîchement diplômés de l’université a parfaitement intégré les technologies numériques dans ses créations.

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«Ils vivent avec les iPod et les SMS. Mais ils découvrent les textures et les matériaux traditionnels», caricature Nicholas Pitre.

Les photographes sont les plus enclins à utiliser les technologies numériques. Les retouches photo et les photomontages étendent leurs champs de création.

«On peut inventer des visuels qui n’existent pas», souligne Nicholas Pitre.

Mais des peintres ou des sculpteurs utilisent aussi ces techniques pour des créations impressionnantes. Par exemple, le sculpteur Guy Blackburn propose des installations en 2D grâce à l’impression grand format.

Bilan

Après quasiment 30 ans d’existence, il était temps de faire un bilan. 50 artistes ont été sélectionnés dans l’ouvrage SAGAMIE, l’imprimé numérique en art contemporain. «On a pris nos préférés», plaisante Nicholas Pitre. Et l’ouvrage est accompagné de textes de réflexion sur l’art numérique. Onze auteurs, dont des philosophes, essayistes ou des écrivains connus ont collaboré.

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Des expositions dans tout le pays sont organisées pour participer au lancement du livre. À Toronto, c’est la galerie Glendon qui héberge une partie des œuvres des artistes du centre SAGAMIE.

«Ici, un thème a été choisi: la nature. Il y a aussi beaucoup de photographies. Cela fait suite aux expositions précédentes sur le dessin et la peinture», explique Martine Rheault, responsable des activités culturelles du campus Glendon.

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