Rosalie : cocktail de coups de poing et de câlins

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Mélanie Calvé, Rosalie, roman, Montréal, Éditions Fides, 2022, 256 pages, 24,95 $.
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Publié 19/11/2022 par Paul-François Sylvestre

«Ma mère dit tout le temps que toutes les familles ont leurs secrets.» Voilà ce que Mélanie Calvé écrit et développe dans son tout dernier roman intitulé Rosalie.

Journaliste, auteure et conférencière, Mélanie Calvé est très présente sur les réseaux sociaux où elle alimente un blogue suivi avec beaucoup d’intérêt.

Depuis 2017, la romancière nous a offert la trilogie William et Eva, suivie d’Anaïs puis de Léonie et Victoria.

Amour et entraide

Rosalie est un roman sur l’amour et l’entraide. L’action se déroule à la fin des années 1950, dans le village québécois de Saint-Eustache, où la famille Delorme y tient un dépanneur.

À presque 25 ans, Rosalie est la cadette de cette fratrie frappée par une série de tragédies, sans compter la découverte d’un terrible secret familial enfoui depuis presque 20 ans.

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Dès les premières pages du roman, Rosalie a vaguement connaissance qu’elle a une sœur aînée qui mène «sa vie en parallèle». Elle a une autre sœur qui ne sait ni lire, ni écrire, ni compter.

Quand le mari songe à cacher certains faits au sujet de ses filles, l’épouse lui répond que «les mensonges finissent toujours par nous revenir en pleine face».

Personnages colorés

Mélanie Calvé campe des personnages très colorés, presque tous des femmes. Au fil des ans, la mère de Rosalie apprend à voir plus loin que l’image que les hommes projettent.

Certains membres de la famille Delorme reçoivent plus de coups de poing que de câlins; le refuge dans le silence est souvent leur seule option.

Rosalie a peur de ce qu’elle ne connaît pas, que ce soit une promenade en voiture décapotable ou une aventure amoureuse.

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Une femme libérée lui donne le conseil de ne pas avoir peur avant d’avoir peur; mieux vaut «vérifier et ensuite décider si ça te fait peur ou non». Autrement on risque de «passer à côté de trop de belles et grandes choses, juste parce qu’on a peur d’avoir peur».

On s’aime, mais c’est compliqué

Sans dévoiler le nœud de l’intrigue, je mentionne un court échange entre Rosalie et un autre membre de la famille. «Parce qu’astheure, je connais la vérité! – Et ça change quoi? On s’aime, on est là une pour l’autre, c’est ça aussi la vérité.»

Rosalie apprend que l’amour n’est pas comme ce qu’elle lit dans les romans du Photo Journal.  Ça, c’est de la belle romance. La vie, c’est plus compliqué que ça.»

Le roman nous montre comment une personne peut se sentir à la fois trahie, abandonnée, misérable, aimée et reconnaissante. Comment on peut aussi mentir à quelqu’un toute sa vie… sans jamais cesser de l’aimer.

Rosalie est un roman psychologique fort réussi, un exercice où la protagoniste apprend à choisir sa vie et, surtout, à se choisir.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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