Romance sous le ciel de la Provence

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Publié 29/07/2014 par Janine Messadié

Le 11 décembre 2015, Woody Allen soufflera 80 bougies. Parions que cet anniversaire sera célébré en grande à New York, sa ville natale, qu’il a souvent magnifiée au cinéma avec des airs de  Gershwin en fond sonore. Mais depuis quelques années, le cinéaste nous fait voyager avec des comédies romanesques pétillantes, tournées dans les grandes villes européennes.

De Londres, il y a eu Match Point en 2005. De Barcelone en 2008, Vicky Cristina Barcelona. De Paris en 2011, Midnight in Paris. De Rome en 2012, To Rome with love.

Et après un retour à New York en passant par San Francisco pour nous donner Blue Jasmine, avec la merveilleuse Cate Blanchett, il nous propose cette fois une escapade dans le Sud de la France durant les années folles, avec son cinquantième long métrage, Magic in the Moonlight.

Dans la veine de Midnight in Paris, cette comédie romantique met en vedette Colin Firth (The King’s Speech) dans le rôle de Stanley, un Anglais de la haute bourgeoisie, éduqué, galant, quelque peu cynique et terriblement cartésien.

Son métier: magicien – prestidigitateur asiatique, reconnu et admiré. Il jouit de sa réputation d’illusionniste, voyage à travers l’Europe, remplit les salles et vit confortablement à Londres avec sa conjointe Olivia, femme intellectuelle, svelte et élégante. Ensemble ils forment «a match made in Heaven».

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Un jour l’ami de Stanley, Howard (Simon McBurney) également un illusionniste, l’invite sur la Côte d’Azur afin de prouver l’imposture de Sophie, une jolie jeune femme aux dons médiumniques, jouée avec beaucoup de fraîcheur par la nouvelle muse de Woody Allen, Emma Stone (l’héroïne de The Amazing Spider Man).

La mission ne sera pas facile et va donner lieu à des complications de toute sorte, tant professionnelles que personnelles, car à travers les séances de spiritisme, la ballade en voiture le long de la Côte d’Azur, la rencontre avec la tante de Stanley (Eileen Atkins) et l’escapade nocturne dans un observatoire pour s’abriter alors que l’orage gronde, ces deux êtres dont les inclinations philosophiques diffèrent totalement, ne tarderont pas à s’éprendre l’un de l’autre.

Ainsi débute le jeu intellectuel entre les protagonistes, si propre au cinéma de Woody Allen, dont la fascination pour le verbe s’exprime d’un film à l’autre.

On retrouve ici le rythme soutenu des dialogues teintés d’ironie et parfois d’aphorismes;  des répliques imprégnées par les questionnements du cinéaste sur l’amour, la mort, la métaphysique, l’absurde, Dieu… des thèmes qu’il explore avec une vivacité espiègle et qui marque son cinéma d’une signature très personnelle.

Si, parfois, l’échange conversationnel entre Stanley et Howard manque quelque peu de naturel (dialogue trop appuyé) surtout au tout début du film, on se laisse finalement emporter par cette romance sous le ciel de cette Provence magnifique, où la magie amoureuse opère au clair de lune.

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Magic in the Moonlight, film de 98 minutes, sort sur les écrans à Toronto le 1er août.

Auteur

  • Janine Messadié

    Communicatrice d'une grande polyvalence. 30 ans de journalisme et de présence sur les ondes de Radio-Canada et diverses stations privées de radio et de télévision du Québec et de l’Ontario français. Écrit depuis toujours...

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