Par où commencer? La question se pose vraiment pour parler du fascinant personnage qu’est Robertine Barry, qui figure parmi la liste restreinte de huit personnalités afin de remplacer Wilfrid Laurier sur les billets de 5$.
Au tournant du XXe siècle, cette fille d’immigré irlandais a brisé plus de plafonds de verre que ne pourrait le faire Bianca Castafiore dans la galerie des Glaces de Versailles un jour de grande forme.
Mais ce n’est pas avec sa voix que Robertine Barry ébranlera les colonnes du temple de la société patriarcale dans laquelle elle vivait, mais avec sa plume, sous le nom de Françoise.
Réputée être la première canadienne-française à gagner sa vie comme journaliste, cette célibataire libre-penseuse, vivant dans un monde conservateur sur lequel l’Église exerce encore une grande emprise, ira complètement à l’encontre de l’idéal féminin de l’époque, selon lequel elle aurait dû être une épouse et une mère dévouée.
Les mots, qui ont été l’épée par laquelle cette féministe avant l’heure a revendiqué une meilleure condition pour les femmes, ont été présents dès sa jeune enfance.