Rêves et défis de la génération Z

Les Zinspirés au TfT pour une cinquième année

Une scène des Zinspirés cinq sur cinq au TfT (photo: Marc Lemyre)
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 17/11/2016 par Bianka Giuristante

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre La Cité et L’Express.
Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre La Cité et L’Express.

 Bianka Giuristante est étudiante en journalisme à Toronto au collège d’arts appliqués La Cité.


Pour une cinquième année consécutive, cinq œuvres d’élèves francophones du secondaire de la grande région torontoise ont été choisies par le Théâtre français de Toronto pour être retravaillées, montées et présentées au public. Les Zinspirés cinq sur cinq prend l’affiche cette semaine au théâtre de la rue Berkeley, qui accueillera surtout des groupes scolaires, mais qui réserve trois soirs au grand public: les 18, 23 et 26 novembre.

Comme chaque année, une équipe du TfT a fait le tour des écoles secondaires pour parler du projet et encourager les élèves à écrire un texte sur une thématique libre. La seule restriction: il devait s’agir d’un seul personnage au centre de son histoire. Il doit mettre en scène un événement qui a changé sa vie.

«Avec la participation des coachs d’écriture, j’ai lu 90 textes cette année, peut-être 92», indique à L’Express  la metteuse en scène Chanda Legroulx Gibson.

De ces 90 récits, 20 ont été retenus afin d’être retravaillés par des coachs (Mélanie Beauchamp, Marie-Claire Marcotte, Luc Moquin, Maxime Robin et Pierre Simpson) et pour faire l’objet d’une lecture par des comédiens.

Publicité

Finalement, cinq de ces textes ont été sélectionnés pour faire partie de la pièce finale, Les Zinspirés cinq sur cinq. Les étudiants ont travaillé leur texte de juin à septembre afin de les adapter pour la scène.

La metteure en scène Chanda Legroux (photo: Chris Frampton)
La metteure en scène Chanda Legroux (photo: Chris Frampton)

Quelque chose à dire

Les textes d’Anna Witulska (Netflix pour les survivants), de Rob Dean (Touchdown), de Muhammad Alhideq (WIYAMO), de Benjamin Kersey (Le Bicycle), ainsi que de Delphine Sandall-Guay (733 jours) sont un mélange d’anecdotes loufoques, comiques et fantastiques à des thématiques plus sérieuses, parfois dramatiques: des parents trop protecteurs, une directrice d’école quasiment folle, le monde vu à travers le prisme des séries télévisées…

Selon le comédien Alex Côté, les élèves ont fait preuve de maturité quant à l’écriture de leur texte. On parle beaucoup de courage, d’aventure, de relation parentale, d’isolation et d’affirmation de soi.

«C’est fou à quel point, cette année, les jeunes ont exprimé le besoin de trouver leur place dans la société d’aujourd’hui. Ils l’ont exprimé d’une façon tellement belle et originale qu’on peut se demander comment ils ont pu penser à ça à l’âge de 16 ans», poursuit le comédien.

Même si aucun thème ne leur avait été imposé, tous les contes ont quelque chose en commun: la prise de parole. «Ils ont vraiment quelque chose à dire.»

Publicité
Sheila Ingabire-Isaro, Maxime Robin, Alex Côté, Félix Beauchamp (devant) et Krystel Descarie dans Les Zinspirés cinq sur cinq au TfT. (Photo: Marc Lemyre)
Sheila Ingabire-Isaro, Maxime Robin, Alex Côté, Félix Beauchamp (devant) et Krystel Descarie dans Les Zinspirés cinq sur cinq au TfT. (Photo: Marc Lemyre)

Cinq thèmes différents

Les années précédentes, il y avait davantage de liens entre les personnages d’un conte à l’autre. Cette année, chaque conte est indépendant. Chanda Legroulx préférait cinq thématiques différentes avec des transitions et des changements de musique, que d’essayer de trouver un fil conducteur pour les cinq histoires.

«Ça me parlait moins. J’avais vraiment le goût de présenter cinq histoires complètement différentes.»

On avait demandé aux étudiants qu’une seule personne raconte son histoire. Mais au moment de monter la pièce, on a ajouté des personnages et on a transformé des monologues en dialogues.

Pour Alex Côté, le plus gros défi ici, en tant que comédien, est de travailler sur plusieurs personnages tellement différents les uns des autres. Par contre, c’est «un gros bonbon» que de pouvoir jouer plusieurs rôles dans un seul spectacle.

Il trouve aussi primordial de faire honneur aux personnages des auteurs: il veut que les élèves soient fiers de sa performance. «Je sais à quel point c’est important pour eux. Je veux être à la hauteur de leurs attentes et même plus encore.»

Une scène des Zinspirés cinq sur cinq au TfT (photo: Marc Lemyre)
Une scène des Zinspirés cinq sur cinq au TfT (photo: Marc Lemyre)

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur