Pour s’assurer que les athlètes qui effectuent un retour sur la glace ou le terrain de football ne conservent de séquelles à la suite d’une commotion cérébrale, des chercheurs de l’Université Laval ont mis au point une nouvelle façon d’évaluer leur condition: un parcours dynamique qui testera les réflexes des joueurs.
Et c’est étudiant le parcours accidenté d’un joueur de la Ligue de hockey junior majeur du Québec que ces chercheurs concluent que se remettre d’une commotion cérébrale s’avère plus long et délicat qu’on le pense!
«Nous avons rarement l’occasion de tester un athlète avant et après une commotion cérébrale, explique Philippe Fait, chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS). Nous avons ainsi pu réaliser combien le temps de réaction et l’anticipation de ce joueur se réduisaient après un choc à la tête.»
Afin d’évaluer la condition physique du jeune hockeyeur, les chercheurs lui ont demandé de prendre le plus court chemin d’un parcours muni d’un obstacle mobile et parsemé de mots colorés à identifier. Un test dynamique qui semble simple, mais qui nécessite pourtant une bonne planification et une bonne attention.
Résultat: un mois après le choc, rien n’était encore gagné. Le jeune athlète était moins lent que sept jours après la commotion, mais avait encore du mal à initier une bonne planification. Il ne ressemblait plus au gagnant qu’il était. Il commettait encore de nombreuses erreurs et conservait un déficit d’attention et de planification.