Comme promis en campagne électorale, le gouvernement libéral fédéral a rétabli cette semaine le Programme de contestation judiciaire (PCJ), aboli par les Conservateurs, permettant à des individus ou des groupes de poursuivre devant les tribunaux des gouvernements ou agences publiques dont les lois ou les pratiques bafoueraient leurs droits.
Le programme, administré par une structure «indépendante» qui reste à choisir (les organismes intéressés ont jusqu’au 6 mars pour soumettre une demande), disposera de 5 millions $ par année, dont 1,5 million $ consacré aux droits linguistiques.
Cette gouvernance sera assistée, pour ses décisions concernant le financement, par deux comités de sept experts chacun, un pour les droits en matière de langues officielles et l’autre chargé des droits de la personne (égalité entre les sexes, liberté de religion, d’expression, de réunion pacifique et d’association, droits démocratiques tels que le droit de voter et d’être candidat à une élection, droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne, etc.).
Les ministres Mélanie Joly (Patrimoine canadien) et Jody Wilson-Raybould (Justice) en ont fait l’annonce le 7 février, expliquant que «grâce au programme modernisé, le gouvernement compte mieux refléter l’évolution de la jurisprudence au Canada en élargissant l’éventail des droits admissibles à certains articles de la Charte canadienne des droits et libertés qui concernent les libertés fondamentales, les droits démocratiques, la vie, la liberté et la sécurité de la personne, de même qu’à la très grande majorité des droits linguistiques garantis par la Loi sur les langues officielles».
«Les programmes précédents ont changé le cours de l’histoire en jouant un rôle important dans la plupart des contestations judiciaires majeures liées aux droits en matière de langues officielles et d’égalité au Canada. Ils ont aidé des groupes et des personnes à faire valoir leurs droits et libertés à l’école, au travail et dans leur quotidien.»