Résidences d’écrivains à la Maison de la littérature à Québec

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Publié 03/06/2008 par Florence Valabregue

La Maison de la littérature à Québec organise, depuis 2005, des résidences d’écrivains prenant des formes distinctes, et qui, ainsi, permettent une grande diversité de rencontres et d’échanges dans le champ de la littérature francophone.

Comme d’autres villes du Canada, Saskatoon, Winnipeg et Montréal, pour ne citer que ces trois-là, la Maison de la littérature de la Ville de Québec organise, depuis 2005, des résidences d’écrivains. L’Institut canadien du Québec, le plus vieil organisme culturel francophone, puisqu’il existe depuis 1848, est à l’origine de ce projet.

Ces résidences d’écrivains ne sont que l’une des facettes d’un projet beaucoup plus vaste de la Maison de la littérature: une bibliothèque, des cabinets d’écriture et des espaces de manifestations sont les prochaines étapes de ce Temple dédié «au plaisir des mots, l’amour de la langue française et à la passion des livres et des textes».

C’est dans un appartement situé au rez-de-chaussée du Temple Wesley, où est installée une bibliothèque de quartier, depuis 1897, que sont logés les écrivains en résidence. Aujourd’hui cette bibliothèque regroupe le fonds de l’imaginaire québécois ainsi qu’une bibliothèque publique.

Les résidences d’écrivains sont financées par la Ville de Québec, le Ministère de la culture, le Conseil des arts et le Consulat général de France dans le cadre des échanges franco-québécois. Elles bénéficient également de l’appui de la Caisse populaire Desjardins. Leur budget annuel s’élève à 40 000 $.

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Ces résidences, d’une durée d’un à trois mois, se déclinent en plusieurs modules.

Avec «Écrivains en exil», la Maison de la littérature a accueilli Gérald Alexis et Jan J. Dominique, tout deux écrivains haïtiens et sélectionnés par le Centre québécois du Pen club international. L’institution accueille des écrivains, déjà installés au Canada, dans l’objectif de les aider à s’intégrer dans le milieu littéraire québécois mais aussi de faire connaître d’autres cultures à leur public.

Les modules «Écrivains québécois en début de carrière» et «écrivains québécois et canadiens en début de carrière» ont fait venir les écrivains québécois Suzie Bastien, Pierre Caron et Jasmine Dubé dans le Temple Wesley, mais sont également ouverts aux candidatures de tous les canadiens de moins de 36 ans.

La «Résidence de création en bande dessinée», mise en place dans le cadre d’un jumelage entre Québec et la région Aquitaine, a permis au Français Cromwell de venir à Québec en 2007 et à Pascal Girard de séjourner à Bordeaux la même année. L’auteur français Laurent Contamin est actuellement en résidence à Québec dans le cadre de la «Résidence d’écriture dramatique».

Enfin, le dernier module et non le moindre, «Résidence croisée Québec Paris» d’une durée de deux à trois mois, a permis d’accueillir les Français: Mathieu Terence en 2005, Patrick Goujon en 2006, François Thibaux en 2007 et Rachid Djaïdani en 2008. Sont venus en résidence à Paris: Daniel Jacques en 2005, Isabelle Forest en 2006 et Michel Pleau en 2007.

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C’est à un pacte d’amitié, signé entre les villes de Paris et de Québec, que l’on doit l’existence de ces résidences croisées. Les deux villes offrent une bourse à l’écrivain sélectionné ainsi qu’une résidence.

À Québec, les écrivains parisiens ont à leur disposition un appartement complément meublé et équipé, et à Paris, les écrivains québécois sont accueillis à la Cité des arts, au cœur de Paris.

De plus, la Ville de Québec demande à ses résidents de consacrer une partie de leur temps au public québécois. Elle organise une tournée en bibliothèque, crée une fiche biographique, bibliographique, qui présente également le programme des activités de l’écrivain sur son site www.maisondelalitterature.qc.ca.

Elle s’occupe également des relations avec les médias et met en lien l’auteur avec le milieu professionnel (libraires, auteurs, éditeurs).

D’après Marie Goyette, l’organisatrice de ces résidences, «Ce qui est important dans les critères de choix d’un écrivain, c’est d’abord la qualité de l’œuvre mais aussi la pertinence du projet.»

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«Pour les auteurs sélectionnés, c’est une opportunité de s’éloigner du quotidien et de se consacrer à l’écriture. Les expériences ont toutes été, bien que très différentes, enrichissantes et ont permis beaucoup de liens amicaux avec les gens de Québec qui s’impliquent beaucoup. La plupart des auteurs ont été bousculés par cette parenthèse et ont changé leur rapport à l’écriture et parfois même à leur vie».

(Suite la semaine prochaine.)

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