Le plan de réforme des langues officielles présenté la semaine dernière par la ministre Mélanie Joly propose de soutenir les langues minoritaires dans différents domaines: immigration, langue de travail dans la fonction publique et dans les entreprises privées de compétence fédérale, CBC/Radio-Canada, institutions francophones et plus encore.
De «belles idées» dont la mise en application demeure à préciser, nuancent certains experts.
Depuis 2015
«Ça a pris beaucoup de temps avant que les Libéraux ne s’occupent de la Loi sur les langues officielles», alors que c’était pourtant une promesse phare des Libéraux lors de la campagne électorale de 2015, soutient François Charbonneau, professeur à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa.
Pour Rémi Léger, professeur de sciences politiques à l’Université Simon Fraser, «ce document aurait dû être déposé il y a trois ans. On est très tard dans le processus pour déposer un document de propositions et d’idées, qui restent finalement peu détaillées sur la mise en pratique.»
Un des aspects positifs du document est qu’il propose de codifier dans la Loi plusieurs initiatives qui ont été développées au cours des dernières décennies, félicite tout de même Rémi Léger.