Après avoir publié les historiettes de son jeune âge, puis de sa première jeunesse et ensuite de sa vie bohème, Jean-Claude Germain conclut avec Sur le chemin de la Roche percée, Dernières historiettes de la bohème.
On le suit d’abord au fil de ce qui lui a tenu lieu d’«éducation intellectuelle» sous les rapports de la littérature, du théâtre et de la peinture.
Dans un second temps, on embarque dans sa Volks, avec quelques amis peintres ou poètes, pour mettre le cap vers Percé, à l’heure Jack Kerouac arpente l’Amérique d’est en ouest. Germain et ses compagnons ne sont pas en reste et préfigurent les hippies d’un Québec naissant.
Ces chroniques commencent par: «Je me suis senti écrivain avec ma première machine à écrire, une Remington portable. […] Mon père ne pouvait pas se douter qu’en m’offrant un typewriter de reporter déniché dans un pawnshop de la rue Craig, il m’avait fait cadeau de ma première valise de voyageur des lettres.»
Les citations d’écrivains et d’artistes abondent, souvent en entremêlant les époques, passant de Catulle à Rimbaud et Erza Pound: «Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. / Et je l’ai trouvée amère. / Et je l’ai injuriée.» Ou encore, cette citation d’Oscar Wilde: «Pour la classe qui se tue à boire, le travail est une malédiction.»