Élections et qualité de vie

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Publié 03/10/2011 par Charles-Antoine Rouyer

Un grand absent de la campagne électorale en Ontario aura été le thème de la qualité de vie.

La vraie question n’a pas suffisamment été développée: la constatation que nous sommes à une croisée des chemins en ce début de troisième millénaire, confrontés aux profondes mutations de la révolution numérique.

Cette révolution de l’ordinateur et de l’informatique provoque déjà des bouleversements prodigieux, tant sociaux qu’économiques et géopolitiques, à l’image de la révolution industrielle il y a 250 ans et de la révolution agricole il y a 12 000 ans.

La révolution numérique a alimenté une nouvelle vague de mondialisation, qui a provoqué des délocalisations d’emplois industriels, siphonnant l’activité économique vers l’extérieur de nos frontières.

Le système financier est lui aussi devenu mondial. La finance a réussi à se soustraire (aux États-Unis du moins) à certaines réglementations, pour foncer à tombeau ouvert et entraîner le monde entier au bord du précipice. Résultat des courses: la récession que nous vivons depuis 2008.

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Parallèlement, notre monde se réveille avec la gueule de bois de la révolution industrielle: la pollution de l’air, de l’eau de la terre, de nos aliments… Sans parler de l’explosion démographique qui gonfle et le vieillissement de la population en occident.

Mais alors, que doit-on attendre de nos politiciens, pour nous guider au coeur de cette tempête contemporaine?

En premier lieu, tout simplement: analyser clairement la situation et la présenter telle quelle à leurs électeurs et concitoyens. (Ne dit-on pas d’ailleurs que la moitié de la solution est d’identifier clairement le problème à résoudre?)

Au lieu de cela, certains politiciens s’ingénient à exciter le peuple en agitant leur chiffon rouge des gaspillages bureaucratiques et des hausses/baisses d’impôts devant les caméras et les micros de la presse (cette dernière trop contente d’avoir du spectacle à bon marché…).

Et les citoyens, pris dans leur quotidien aux conséquences de ces bouleversements, pour certains anxieux et inquiets, se laissent aveugler, comme un taureau dans l’arène. On peut d’ailleurs les comprendre.

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Certes, des propositions dans le programme de certains partis politiques provinciaux tentent tout de même de relever certains des défis à relever.

Malheureusement, le brouhaha de l’arène médiatique a trop souvent tronqué les débats et masqué les questions de fond : comment naviguer ces rapides que nous traversons, à la confluence de nombreuses rivières agitées, sans que notre canot ne se retourne ou ne se fracasse sur des rochers, le canot de la qualité de vie.

www.carouyer.com

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