Les médias ont fait état en fin de semaine des déboires du projet de récupération de «l’île de plastique» dans l’océan Pacifique. Pourtant, ce ne sont pas seulement des déboires: c’est un échec qui était écrit dans le ciel, ou plutôt dans l’océan.
Un océan, c’est en effet composé de courants marins capricieux dont certains peuvent être très violents. C’est dans ce contexte que, le 31 décembre, une partie de la barrière flottante du projet Ocean Cleanup s’est rompue, obligeant l’équipe à en ramener les morceaux à Hawaï.
Courants marins trop puissants
Or, qu’une barrière flottante de 600 mètres de long se rompe en plein milieu de l’océan Pacifique n’avait rien d’étonnant pour tous ceux qui avaient mis en doute la vraisemblance du projet.
Les océanographes Kim Martini et Miriam Goldstein par exemple, dès 2014, écrivaient que l’étude de faisabilité du projet s’appuyait beaucoup trop sur les courants marins «moyens» et pas assez sur les courants «extrêmes» susceptibles de mettre à mal la barrière.