La Famille Plouffe, Les Belles Histoires des pays d’en haut, La Pension Velder, Rue des Pignons, Quelle famille!, voilà des productions télévisuelles qui laissent entrevoir la réalité et l’imaginaire de toute une collectivité. On pourrait aussi mentionner Les Filles de Caleb, Symphorien, Cré Basile, Cormoran ou L’Héritage.
Les téléromans sont nombreux au Canada français et illustrent la transformation radicale qui s’est opérée durant le XXe siècle dans les comportements et les choix de vie au Québec. C’est ce qui ressort d’une étude effectuée par Renée Legris et intitulée Le Téléroman québécois: 1953-2008.
La Famille Plouffe est le premier téléroman (1953). En France on parle plus de «feuilleton dramatique», de «serials» aux États-Unis.
Nos téléromans ont peint les milieux urbain et rural, la grande et la petite bourgeoisie, l’histoire régionale, l’absence du père ou l’homme dominant, l’épouse au service du mari ou la mère comme autorité familiale, le tragique, le comique ou le satirique, l’expérience religieuse et même le fétichisme sexuel.
Depuis une décennie ou deux, l’individualisme et la violence se sont aussi taillé une place.