La dernière refonte majeure de la Loi sur les langues officielles remonte à 1988, soit avant l’Internet, les médias sociaux, et avant la naissance de la jeunesse actuelle, les fameux «milléniaux».
Voilà ce qui a incité le Comité sénatorial des langues officielles a consacré le premier rapport intérimaire de son étude sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles aux préoccupations et propositions de la jeunesse francophone ou francophile hors Québec.
Ce rapport, rendu public le 16 février dernier, à l’Université Saint-Boniface, aborde les enjeux d’appartenance, de perspectives d’emplois et les mesures incitatives au bilinguisme.
Les jeunes revendiquent le respect de la dualité linguistique canadienne. Ils imaginent un pays où il sera désormais normal de vivre en français ou en anglais. Ils sont d’avis que le gouvernement fédéral a un rôle de chef de file à jouer dans la concrétisation de cette idée.
Le Comité est d’accord, et il compte défendre leur point de vue. La vidéo de la table ronde à laquelle ont participé des membres de la Fédération de la jeunesse canadienne-française est disponible sur le site du Sénat. Le souhait numéro un des jeunes est de réduire l’insécurité linguistique à laquelle ils sont confrontés au quotidien et qui découle entre autres d’un manque de légitimité de l’usage de leur langue.