Radio-Canada passe sur le grill du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes pour le renouvellement de ses licences en radio et en télé. Pendant treize jours d’audience, des dizaines d’intervenants se succèdent pour dire ce qu’ils pensent du respect par le diffuseur public de son mandat.
Pour les francophones hors Québec, encore une fois, la copie est à revoir.
«Beaucoup d’émissions faites à Montréal ne prennent pas toujours en compte les préoccupations des francophones hors Québec.» Louise Imbeault ne passe pas par quatre chemins. La présidente de la Société nationale de l’Acadie (SNA) estime que le diffuseur public ne «parle pas, ou pas suffisamment» de ce qui se passe en dehors de la Belle Province.
Le mandat de Radio-Canada, prévu dans la Loi sur la radiodiffusion de 1991, est pourtant limpide: la programmation doit «refléter la globalité canadienne et rendre compte de la diversité régionale du pays, tant au plan national qu’au niveau régional, tout en répondant aux besoins particuliers des régions».
Quatre entités autonomes
En Ontario, l’Assemblée de la francophonie (AFO) a appuyé la demande de renouvellement de licence de Radio-Canada… à la condition que des gestes concrets soient posés afin que la Société d’État remplisse pleinement son mandat de diffuseur national.