«L’art de conter permet de créer une atmosphère intime, de tenir les auditeurs proches et donner une ambiance communautaire», estime Dan Yashinsky, le directeur de la 38e édition du Festival du conte («storytelling») de Toronto, qui a débuté vendredi soir à l’Université de Toronto et qui se poursuit jusqu’au 10 avril, entre autres à l’Alliance française.
Cette année, le Festival propose 50 conteurs de Toronto et 11 de l’extérieur, dont Bruno de la Salle (France), Chirine El Ansary (Égypte), Mafane (La Réunion) et Marie Célie Agnant (Haïti).
Depuis 40 ans M. Yashinsky, d’origine américaine, gagne sa vie en tant que conteur. «Je suis un homme très riche, mais pas avec de l’argent», dit-il avec un sourire.
«Ma mère d’origine juive était une survivante de l’Holocauste, d’où le fait qu’enfant, j’écoutais beaucoup de contes sur la guerre. Je me suis rendu compte à quel point les histoires étaient essentielles et pas quelque chose à prendre à la légère.»
«Le fait de constater au cours d’un camp d’été que des garçons très turbulents pouvaient changer grâce au conte a été l’un des points déclencheurs de ma vocation.»