Quito, une ville à part

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Publié 22/04/2014 par Aurélie Resch

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Quito, nichée à flanc de volcans et s’étirant sur la latitude O a de quoi séduire. Architecture, culture, nature et artisanat… Faites votre choix.

Capitale de l’Équateur, Quito s’enorgueillit d’une population de 2.5 millions d’habitants vivant à flanc de volcan à quelque 2 850 mètres d’altitude.

Son histoire remonte à l’époque pré-incaïque. Plusieurs civilisations et ethnies indiennes s’y succédèrent. Les Quitus donnèrent à la ville son nom. Les Incas qui la colonisèrent préférèrent la détruire que de la céder aux conquistadors.

Au XVIe siècle, les Espagnols érigèrent une nouvelle Quito en construisant de nombreuses missions catholiques, en imposant un paysage urbain en damier et un art baroque à l’architecture. C’est en 1534 que Quito fut «officiellement» fondée et élevée au rang de ville espagnole. Cette colonisation espagnole entraîna des siècles d’agitation et de révoltes. En 1821, le général Sucre vint à bout des royalistes qui occupaient la ville. Quito était libre.

Métissage

La culture indigène et la culture espagnole se retrouvent dans le métissage de la population et dans l’architecture.

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Les maisons coloniales construites autour de cours carrées, les grandes places cerclées d’arcades, les marchés colorés et l’artisanat présent à chaque coin de rue témoignent de cette cohabitation encore fragile (les indigènes vivant en périphérie et le centre revenant aux plus nantis et éduqués).

Le rythme est paisible en dépit de la densité de la population et de la circulation folle aux heures de pointe. Le centre-ville est préservé de toute agression.

Déambuler dans les ruelles pavées, visiter le palais royal et poser à côté du garde, manger du maïs dans une petite posada, observer la foule bigarrée assise à l’ombre d’un arbre, jouer avec les enfants ou acheter une peinture à un vendeur de rues permet une approche plus intime de la ville.

Réservés, les habitants de Quito n’entament pas spontanément une conversation, mais leur sourire réchauffe le cœur. Sur les hauts de la ville, on peut jouir d’un très beau panorama sur Quito et sur ses quartiers populaires aux maisons colorées qui grignotent les flancs de collines.

Une ville parsemée d’églises

Quito est une ville très agréable à découvrir. Nombreux sont les musées, les conservatoires, les parcs et les églises. À pied, il fait bon flâner autour de Palais présidentiel et de la Place de l’Indépendance mais aussi dans les rues des alentours.

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On compte plus de six grandes églises et plusieurs douzaines de chapelles qui témoignent de la grande ferveur religieuse de la ville à travers les siècles et des exceptionnelles réalisations artistiques qui font de Quito l’une des plus belles villes de l’Amérique du Sud.

Chaque église, chaque couvent recèlent un trésor colonial sans précédent comptant de magnifiques sculptures, d’invraisemblables dorures, de riches portails, autels et retables. De véritables musées d’art baroque, mauresque, gothique, et de créations surprenantes.

À ne pas manquer: La Iglesia de la compania de Jesus. Fabuleuse débauche de statues et de sculptures complexes, de dorures. Invraisemblable combinaison d’art mauresque et baroque, cet édifice démesuré réclama 170 ans de construction aux jésuites. Un véritable chef-d’œuvre architectural.

Et pour les curieux…

Si l’admirable architecture et la douceur de vivre de Quito ne sont pas venues à bout de votre soif de découverte, sachez aussi que l’exceptionnelle nature environnante vous réserve de nombreux plaisirs.

Le volcan Cotopaxi (5 897m) est le plus haut volcan actif du monde. Une petite ballade autour du lagon qui repose à ses pieds permet de découvrir le type de plantes et d’animaux vivants dans cette région et de se préparer à une randonnée en altitude. Du stationnement à 4 500 mètres d’altitude, une petite marche santé de quelques heures jusqu’au refuge (4 800m) permet d’admirer un paysage sans précédent et de faire corps avec la nature.

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Si la météo le permet, on peut pousser jusqu’au glacier. Une expérience unique.

La Mitad del Mundo, à quelques kilomètres de Quito est l’emplacement qui sépare notre planète en deux hémisphères. Un monument érigé indique la latitude O. L’endroit exact où passe cette ligne imaginaire. Des vestiges, un musée et des expositions nous renseignent sur la connaissance de cette latitude O par des civilisations anciennes.

Des activités de découverte (faire tenir un œuf debout sur un clou, voir la différence d’écoulement de l’eau de chaque côté de la ligne – inverse aux aiguilles d’une montre pour l’hémisphère nord et dans le sens des aiguilles d’une montre au sud – permettent de mieux appréhender ce qui se passe sur chaque hémisphère. Ludique. Informatif. Et puis hors du commun.

Et pour les mordus d’artisanat, un petit tour au marché Otavalo (à 2h de Quito) s’impose. Capitale de l’artisanat indigène, ce grand marché coloré est l’un des plus imposants d’Amérique du Sud.

Vous y verrez des femmes et des hommes vêtus traditionnellement travailler à même leur étal, laine, cuir, coton. On y trouve des hamacs, des sacs, des couvertures et jetées de tables, des nappes, des tentures, des bijoux, des blouses brodées et des peintures sur peau, du pain et mets traditionnels. Un véritable feu d’artifice de couleurs et de senteurs. Un vrai régal.

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Quito, entre pierres et volcans, à cheval entre deux hémisphères et berceau de métissages culturels est une ville qui a beaucoup à offrir et qui mérite qu’on s’y arrête quelque temps.

Renseignements

G-Adventures propose des visites guidées de la ville et des environs très bien faites et adaptées à vos besoins. Quito seulement ou en combiné avec un séjour dans la jungle Équatorienne ou aux Îles Galapagos :

www.gadventures.com/trips/mystyle-quito-3-day-comfort/TSEQM3C/2013/itinerary/

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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