Passé le cap de la rentrée, il était temps de renouer avec les rituels d’automne, et donc avec ces chroniques hebdomadaires qui balisent mes découvertes et mes réflexions. Mais avant de m’attaquer à la pile de nouveautés que septembre nous apporte, je tenais à faire mention de quelques-unes des galettes qui ont servi de trame sonore à mon été, et que j’ai apprivoisées pour le pur plaisir mélomane. En autres mots, il s’agit pour la plupart d’honnêtes coups de cœur.
grandeur et intimité
Pas très estivales, de prime abord, ces Bach Transcriptions (Naxos) réalisées il y a près de 75 ans par Léopold Stokowski, et recréées pour notre ravissement par le chef uruguayen José Serebrier et l’orchestre symphonique de Bournemouth.
À contre-courant de l’hégémonie «authentique» qui préconise un retour aux instruments et aux techniques du Baroque, ces opulentes recréations de thèmes provenant de cantates, de fugues ou de suites orchestrales ont quelque chose de grandiose, voire de presque décadent. Si l’effet risque de surprendre, n’oublions pas qu’il y a deux ou trois générations, c’est dans cet habillage que l’on appréhendait Bach.
Souhaitons que les puristes sauront mettre de côté leurs principes pour s’imprégner de cette approche que Jean-Sébastien aurait sans doute lui-même adoptée, s’il y avait eu accès.