Encore un bulletin de nouvelles qui m’a fait sursauter. Depuis quelques années, heureusement, je me rends compte que les bulletins télévisés, en plus de m’apporter ma dose quotidienne de nouvelles, deviennent une inépuisable source d’inspiration pour cette chronique.
Je me souviens d’avoir déjà abordé le sujet des anglicismes après avoir constaté quelques erreurs récurrentes dans les reportages ou les interventions en direct de certains journalistes de la télé. Je me souviens aussi d’avoir fait état de quelques constructions fautives et d’expressions erronées. Mais cette fois, c’est de la prononciation dont il sera question.
Quel a été l’élément déclencheur? Un journaliste qui, parlant des mesures que pourrait prendre le gouvernement fédéral pour réduire le prix de l’essence, évoquait la possibilité d’éliminer la TPS sur la taxe d’accise déjà incluse dans le prix de l’essence à la pompe. Le hic, c’est que le journaliste, pensant bien faire ou ayant en tête un autre mot, a parlé de la taxe d’accise en prononçant: «taxe d’assise».
En fouillant un peu, j’ai vite trouvé qu’il y avait bel et bien erreur. Le mot «accise», qui désigne au Canada et en Belgique (où l’on emploie le pluriel «accises») un impôt indirect touchant certains produits de consommation, dont les boissons alcoolisées, se prononce «ak-siz». En français, lorsqu’un mot commence par «acc», il peut y avoir deux prononciations différentes. Il faut alors s’en remettre à la lettre qui suit.
S’il s’agit d’un a, d’un o, d’un u ou d’une consonne, alors les deux c se prononcent k. Comme dans «accord», «accaparer», «accabler», ou encore «accumuler».