Après l’immense succès de leur trilogie sur Étienne Brûlé, Jean-Claude Larocque et Denis Sauvé publient un roman pour ados sur la crise scolaire engendrée par la mise en application du Règlement 17 dans l’Ontario de 1912-1927. Véritable quête identitaire d’un ado franco-ontarien, John et le Règlement 17 permet de revisiter des moments charnières de l’histoire franco-ontarienne.
Il n’est pas évident d’intéresser des ados à une histoire de crise scolaire qui s’est déroulée cent ans passés. Une narration linéaire, respectant les tenants et aboutissements de cette sombre affaire, aurait certainement ennuyé le jeune lectorat visé par Larocque et Sauvé.
Les coauteurs ont opté pour un récit oscillant entre 2012 et 1915, entre le réel, l’historique et… le fantastique.
Juste avant de mourir, le grand-père de John Ménard lui remet une boîte de coupures de presse. Elles racontent la crise scolaire de Green Valley, petit village situé près d’Alexandria (lieu de résidence des coauteurs). John ne va pas lire les articles du journal Le Droit, il va les vivre grâce à la présence de revenants, comme dans Le Horla de Guy de Maupassant.
La citation en exergue du roman est d’ailleurs de Maupassant: «La vraie peur, c’est quelque chose comme une réminiscence des terreurs fantastiques d’autrefois.»