Les Na’vi, les Tibériens, les Cybertrons, les Alphans et bien d’autres… Qu’ont en commun ces extraterrestres? Depuis trois quarts de siècle, toutes sortes de récits de science-fiction en ont fait des habitants d’une planète tournant autour d’Alpha ou de Proxima du Centaure, là même où l’on vient d’annoncer la découverte d’une planète.
Si «Alpha du Centaure» — comme on a longuement baptisé un groupe composé en réalité de trois étoiles — a été à ce point présente dans la culture populaire, c’est parce qu’étant notre plus proche voisine, à «seulement» quatre années-lumière de nous.
C’est la cible logique pour une première mission interstellaire, bien qu’un tel voyage prendrait des dizaines de milliers d’années avec les moyens actuels. Et lorsqu’un auteur de science-fiction envoie une mission vers une autre étoile, il a intérêt à y placer des planètes pour pimenter le récit.
De fait, les romanciers ont été optimistes tout au long du XXe siècle. Bien qu’il ait fallu attendre 1995 avant que les astronomes ne découvrent pour la première fois des planètes autour d’autres étoiles que la nôtre, non seulement les récits ont-ils offert de nombreuses planètes autour d’Alpha ou de Proxima du Centaure, mais surtout, des planètes habitables.
Et parfois même, une civilisation. Des insectes intelligents de Philip K. Dick (Les Clans de la lune alphane, 1964) jusqu’à la civilisation technologique des Centauriens humanoïdes de John Harrison (The Centauri Device, 1975) ou prétechnologique du film Avatar (James Cameron, 2009). Sans compter les humains eux-mêmes qui, lorsque le récit démarre, ont colonisé Alpha du Centaure depuis des siècles (Babylon 5), voire des millénaires (la série Fondation d’Asimov).