Aucun des chefs des trois principaux partis politiques de l’Ontario ne parle français. Un promet de l’apprendre depuis qu’il est élu. L’autre juge ne pas avoir besoin de l’apprendre pour bien représenter les Franco-Ontariens. Et la dernière affirme ne pas avoir trouvé de programme à la hauteur.
Le premier ministre progressiste-conservateur Doug Ford promet depuis qu’il est élu qu’il apprendra le français. Mais les seules phrases qu’on a pu l’entendre prononcer dans la langue de Molière sont «Bonjour mes amis» et «Restez à la maison».
En 2019, il avait réitéré cette promesse, en affirmant qu’il serait «pretty easy» («plutôt facile») pour lui d’apprendre le français.
«Quand il a annoncé qu’il allait apprendre le français et que ce serait facile, ça démontrait dès le départ une incompréhension de la tâche qui était devant lui», souligne la professeure adjointe au département de science politique du Collège militaire royal du Canada, à Kingston, Stéphanie Chouinard.
«Apprendre une langue seconde, quiconque est passé par là sait que ça se fait avec un effort soutenu. Disons que les attentes n’étaient pas très élevées d’avance.»