Amanda Simard: pas pire pour une «petite fille»

Prix Champlain Fondateur de la Francophonie

L'Orléanais
La députée Amanda Simard a été honorée à Ottawa du prix Champlain Fondateur de la Francophonie. (Photo: L'Orléanais)
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Publié 10/04/2019 par Jean-Marc Pacelli

«Wow! Pas pire, hein, pour une petite fille», a lancé Amanda Simard après avoir été honorée récemment du prix Champlain Fondateur de la Francophonie, remis à une personnalité de l’Est ontarien qui s’est distinguée pour son apport à la francophonie.

L’expression «petite fille» faisait allusion au commentaire de l’ancien premier ministre Brian Mulroney à son endroit à l’émission Tout le monde en parle, le 17 mars dernier.

Le prix de l’Association Richelieu Fondateur a été remis à la députée indépendante de Glengarry-Prescott-Russell le 30 mars, dans le cadre du 18e Gala de la francophonie au Centre des conférences d’Ottawa.

«C’est vraiment un honneur pour moi de recevoir ce prix et ça me fait vraiment quelque chose de voir que le geste [de quitter le caucus du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario le 29 novembre 2018] a été reconnu. Je ne m’attendais pas à ça pendant la crise linguistique. Je voulais seulement faire ce que je croyais être la bonne chose à faire», a affirmé Mme Simard.

Présente à SOS Montfort

Afin de faire comprendre son geste à la foule, la députée est revenue sur sa présence au Grand ralliement SOS Montfort… alors qu’elle n’avait que 8 ans. «Nous étions devant l’ignorance et le manque de respect.»

Malgré son jeune âge, elle dit avoir compris, à travers cette crise, à quel point les acquis des Franco-Ontariens étaient fragiles. Elle s’est montrée aussi très reconnaissante à tous ceux qui se sont battus pour obtenir ces acquis, qui lui ont permis d’étudier en français.

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Elle a, par la suite, parlé de son expérience en campagne électorale, où elle a dû défendre le Parti de Doug Ford, de la décision de fermer Montfort et du Règlement 17 auprès de milliers de gens qui hésitaient à lui faire confiance. «Je les rassurais. Ils pouvaient me faire confiance. J’étais avec eux et je serais leur voix.»

Ignorance et manque de respect

Sa fierté d’être la première représentante conservatyrice élue dans la circonscription en 40 ans s’est dissipée à peine cinq mois plus tard.

«Encore une fois, nous étions devant l’ignorance et le manque de respect. Je suis la représentante de Glengarry-Prescott-Russell à Queen’s Park et non la représentante d’un parti à Glengarry-Prescott-Russell.»

Mme Simard est consciente que son geste peut servir d’exemple aux jeunes Franco-Ontariens: «Tout comme moi, j’ai eu des modèles durant ma jeunesse. J’espère que mon geste va encourager les jeunes à s’affirmer, à se tenir debout, à rester avec leurs valeurs, de croire en eux et à s’afficher en français», a-t-elle déclaré.

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