Le moins qu’on puisse dire, c’est que le Parti québécois brasse la cage de l’Assemblée nationale du Québec ces jours-ci. En refusant de prêter allégeance au roi Charles III, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, et les deux seuls autres candidats péquistes élus le 3 octobre dernier, ont réussi à remettre la question du serment d’allégeance à l’avant-plan de l’actualité.
Les 11 candidats élus de Québec solidaire ont eux aussi décidé de se joindre au mouvement d’opposition au serment, ce qui va augmenter la pression sur le gouvernement de François Legault.
Pour ajouter du piquant à cette affaire, précisons que, même si les députés péquistes Joël Arseneau et Pascal Bérubé se sont rangés derrière leur chef, ils ont déjà prêté allégeance à la Couronne britannique dans le passé parce qu’ils siègent à l’Assemblée nationale depuis respectivement 2018 et 2007.
Rappelons aussi que la Coalition Avenir Québec, qui forme le gouvernement, n’a pas ce serment en odeur de… royauté.
Non seulement il «ne fait l’affaire de personne», a déclaré dans la foulée de ce débat le ministre de la CAQ Simon Jolin-Barrette, mais ce gouvernement a présenté un projet de réforme parlementaire qui l’aurait rendu facultatif. La réforme n’a pas encore abouti.