Ce 32e Festival international du film de Toronto aura offert aux torontois une programmation de qualité, variée et intelligente, comblant ainsi les aficionados du 7e art. Il aura également rendu hommage aux femmes, présentes en nombre devant et derrière la caméra.
Si pendant des années le cinéma offrait une place limitée aux femmes dans les rôles attendus de femmes fatales, d’épouses modèles, de scripts, costumières, maquilleuses – et plus rarement – de cinéastes, scénaristes et productrices, les films retenus au festival de cet automne montrent un changement important de l’industrie à ce sujet.
Elles sont en effet plus d’une centaine à être venues des quatre coins de la planète présenter leur travail à Toronto. Les habituées du festival, comme Charlize Theron, Monica Belluci, Jodie Foster, Juliette Binoche, Catherine Breillat, Helen Hunt ou Mira Nair, se sont mêlées cette année à une nouvelle vague de talents qui a suscité la curiosité de la presse et fait le bonheur du public.
Nadine Labaki (Caramel, Liban-France), Sandra Kogut (Mutum, Brésil) et Marjane Satrapi (Persepolis, France), Celine Sciamma (Naissance des pieuvres, France) et Lucia Puenzo (XXY, Argentine) ont apporté une vague de fraîcheur avec leurs premières réalisations.
Des œuvres intimistes et engagées, drôles et douloureuses, mais toujours parfaitement maîtrisées et soignées, qui offrent un regard tout en finesse sur l’inadéquation de l’individu et de la société dans laquelle il évolue. Ces compositions cinématographiques de qualité sont autant de revers aux grosses productions violentes et scénarios sans imagination dont les salles sont souvent inondées.