Premier festival d’orgue à Toronto

Le Roi des instruments

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Publié 23/06/2009 par Caroline Amiard

Le Collège Royal Canadien des organistes (RCCO) célébrera ses 100 ans d’existence du 28 juin au 2 juillet prochain, à Toronto. Le centenaire sera immortalisé par le Festival International d’Orgue. Outre l’anniversaire de l’Institution, ce sera l’opportunité de découvrir cet instrument méconnu du public.

«L’orgue est un instrument intimidant car tellement puissant et impressionnant, et souvent seulement associé à la musique liturgique. Le festival sera l’occasion de faire découvrir toutes les couleurs de cet instrument qui est un orchestre à lui seul», explique Francine Labelle, une des organisatrices.

«On ne sait pas encore quel public attendre, car c’est une première. Il y aura évidemment des amateurs d’orgue, mais je pense aussi que tous les amateurs de musique classique seront interpellés», confie Francine Labelle.

Rachel Laurin, organiste et compositrice originaire du Québec, essaie toujours de toucher un public plus vaste, et non confiné aux seuls connaisseurs. «J’aime jouer de la musique accessible au grand public et ancrée dans notre époque car la musique est vivante, même quand je joue du Bach j’essaie de donner une touche plus moderne.»

Un festival pour tous

Le festival s’articulera autour de concerts gratuits et accessibles à tous, d’autres payants, et des congrès sur des sujets variés: «Le rôle de l’orgue dans la liturgie», «Comment fabrique t-on un orgue?»…

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Sont attendus des artistes et des amoureux de l’orgue venant d’Europe et d’Amérique du Nord. Il y aura notamment des artistes francophones, comme Rachel Laurin qui explique: «le festival propose une représentation de ce qu’il s’est passé en 100 ans, et montre où on en est aujourd’hui à travers un éventail complet et intéressant de musiques et d’organistes».

L’orgue, une œuvre visuelle

Les concerts auront lieu dans des églises, car l’imposant instrument ne peut pas se déplacer. Un orgue peut en effet avoir entre un et sept claviers, et donc une multitudes de tubes, qui permettent des jeux à chaque fois plus complets.

«Les orgues sont des œuvres d’art visuel, ce sont de vraies sculptures et des mécanismes extraordinaires», commente Francine Labelle, pour qui le festival est aussi une occasion pour les torontois de revisiter l’architecture de leur églises et des orgues.

Un instrument complet

L’orgue est souvent connu à travers la musique liturgique, ou encore dans les films d’épouvante. Même si la musique religieuse aura une place importante dans le festival, on pourra y écouter des influences jazz et modernes, un groupe vocal aux inspirations soul, de musiques de film et de l’improvisation.

L’improvisation se fait pourtant extrêmement rare dans le répertoire classique, mais c’est un art qui perdure avec l’orgue. L’organiste doit souvent s’adapter aux variations de durées d’une cérémonie religieuse, qui oblige alors à improviser.

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La programmation musicale sera donc variée, avec cependant une prédominance pour le répertoire canadien. «C’est le centenaire du RCCO le programme est donc particulier, je compte jouer beaucoup de compositions canadiennes, des Préludes et fugues et des compositions personnelles, car c’est à travers elles que je m’exprime le mieux», explique Rachel Laurin.

Année internationale

Les 100 ans du RCCO coïncident aussi avec l’année internationale de l’orgue, l’année 2009 a été désignée ainsi pour rendre hommage au «Roi des instruments», comme le prénomment les anglophones. Le festival reflétera aussi «un pays en avant-plan de la tradition et du savoir-faire dans la fabrication de l’orgue», explique Francine Labelle. Pour exemple la maison Casavant, renommée dans le monde entier pour la fabrication d’orgues depuis 1879, qui va exporter en Chine deux de ses orgues en 2010 et quatre autres aux États-Unis.

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