«Nous avons actualisé notre site Web externe avec mes mots de salutations en français et anglais sur la page d’accueil et nous avons commencé à ajouter des renseignements en français sur l’emploi de la langue française à la Cour, les droits linguistiques et le service d’interprète.»
Cette annonce qui ne surprendrait personne en Ontario, a été faite vendredi dernier à Edmonton, au banquet annuel de l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA) qui se déroulait au centre communautaire La Cité francophone.
«Nous examinons des moyens d’améliorer l’accès à la justice pour les francophones; … les initiatives de la Cour en ce domaine comprennent: les renseignements en français sur notre site Web: la formation linguistique des juges et greffiers; le travail en comité avec le ministère de la Justice pour améliorer les services d’interprète; le développement de l’affichage en français; l’amélioration du protocole de communication entre les parties et la Cour, y compris un service central d’accueil, ainsi qu’un avis à remplir en ligne pour demander une audience en français ou bilingue; le développement des mesures supplémentaires de vérification systématique pour assurer que l’avis approprié a été donné aux accusés en conformité avec le paragraphe 530(3) du Code criminel , et l’uniformisation des documents exigés pour convoquer un jury pour un procès en français ou bilingue.»
Ces propos ont été prononcés par Mary Moreau, juge en chef de la Cour du banc de la Reine de l’Alberta, alors qu’elle présentait une vision qui, elle l’espère, permettra d’envisager un avenir dans lequel l’administration de la justice dans sa province sera renouvelée et marquée par sa qualité, son efficacité et sa capacité d’adaptation. Et pour illustrer le fait que la Cour supérieure qu’elle dirige s’adapte maintenant au 21e siècle, elle signale que la Cour a été branchée à un compte Twitter où on peut maintenant voir des «tweets» en français.
Petite confidence
En 2005, au Palais de justice de Calgary, on m’a informé que c’est en anglais qu’allait être présidée l’audience de mon admission au Barreau de l’Alberta. J’ai alors répondu que j’allais me rendre dans la capitale albertaine, car je savais qu’il y avait, au Palais de justice d’Edmonton, une juge en mesure de présider cette audience en français.