On sentait le scénario d’élections se concrétiser de jour en jour la semaine dernière, alors que se déroulait une rencontre «de la dernière chance» entre les chefs de partis représentés à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick.
Les tractations portaient sur la proposition du premier ministre conservateur Blaine Higgs – minoritaire – d’en arriver à une entente qui éviterait des élections jusqu’en 2022.
Après des premiers jours d’échanges courtois et même enthousiastes par moment, on a ensuite senti un dérapage. Des députés libéraux ont commencé à exprimer ouvertement leur malaise de donner carte blanche au gouvernement, et de discuter d’une alliance, en quelque sorte, avec un parti qui fait la promotion d’une réduction du bilinguisme officiel et des droits linguistiques des francophones.
Les Conservateurs, en effet, ont pu gouverner depuis deux ans grâce au soutien de l’Alliance des gens, un parti populiste unique au Nouveau-Brunswick.
Ça sentait un peu la révolte du caucus. Puis, vendredi, c’était la rupture: les Libéraux claquaient la porte.