Des athlètes de diverses disciplines au Canada dénoncent depuis plusieurs mois les mauvais traitements qu’ils ont subis pendant leurs périodes d’entraînement. Allant du harcèlement sexuel à la négligence en passant par les abus physiques, les histoires de maltraitance sont nombreuses tant dans le sport de compétition de haut niveau que chez les débutants.
Les athlètes, qui dénoncent le manque d’appui des organisations sportives, ont encore peu de recours pour faire face à la situation.
Gymnastique… et plusieurs autres sports
«On a énormément progressé au cours des dernières années… Mais force est de constater qu’on a encore des problèmes et il faut s’y attarder. Il faut les régler et le leadership ici s’y attelle», affirme Martin Goulet, directeur général de Water Polo Canada et coprésident du caucus des fédérations nationales de sport.
À peine cinq mois après être entrée en fonction, la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, avait déjà reçu des plaintes contre huit fédérations sportives nationales – gymnastique, athlétisme, bobsleigh et skeleton, aviron, lutte, curling, natation artistique, rugby – et contre six fédérations provinciales de gymnastique.
«Normal» dans le sport
La présidente de l’association des athlètes des équipes nationales canadiennes (Athlètes CAN), la doctorante à l’Université de Toronto Erin Willson, a participé en 2019 à une étude sur les mauvais traitements dans le sport.