Lorsque Helen K. Fisher a pris sa retraite en tant que chercheuse en viticulture au centre de recherche Vineland (près de St. Catharines), il lui restait quelques détails à régler. Entre autres: que faire de ses travaux de recherche sur des sélections avancées de raisins de cuve pour les régions viticoles à climat froid?
«Le travail de sélection du raisin de cuve est un processus très lent», indique Mme Fisher. «En plus d’essayer de trouver une plante qui soit adaptée au climat, il faut également que celle-ci corresponde au profil de vin recherché par les producteurs de vins.»
Les vignes peuvent prendre jusqu’à quatre ans pour s’établir dans le sol et produire des raisins de qualité. Pour déterminer si le fruit correspond à un profil de vin souhaité, il doit être transformé en vin, puis évalué après un vieillissement de trois ans ou plus.
Potentiel
«Nous cherchons des variétés de rouges qui présentent un excellent potentiel agronomique, qui résistent aux hivers froids et aux saisons de culture pluvieuses et qui ne sont pas sensibles aux maladies ou aux intempéries.»
Mme Fisher affirme que ses recherches laissent entrevoir un potentiel pour de grands établissements vinicoles canadiens qui souhaitent produire un vin robuste, mais neutre, qui se prêterait à l’assemblage avec d’autres cépages. Toutefois, les hybrides ont besoin de plus de temps avant de parvenir à des résultats probants.
Après avoir pris sa retraite et avoir perdu l’accès aux terres et aux laboratoires, Mme Fisher a trouvé de nouvelles façons de poursuivre ses recherches.