La pornographie des âmes, la chorégraphie du Montréalais Dave St-Pierre, sera présentée du 12 au 15 novembre au Fleck Dance Theatre, situé 207 Queens Quay Ouest. Dans ce spectacle, Dave ouvre le rideau sur vingt tableaux différents où le nu devient le fil rouge.
La pornographie des âmes, qui met en scène 17 danseurs dont 7 hommes et 10 femmes, est la création d’un homme interpellé et révolté par les mœurs hypocrites de sa société.
Il a fallu six mois de gestation avant que l’œil ne soit outré, surpris ou enchanté par ce défilement de corps un instant vêtus, un autre nus. «Ma pièce existe depuis 2004 et, pour raconter la petite histoire, comme je n’avais pas beaucoup de moyens, je dépendais très souvent de la disponibilité de mes danseurs. Mes répétitions étaient donc aléatoires, mais cela m’a permis de travailler avec de petits groupes et de prendre le temps de découvrir et de partager des histoires personnelles», explique Dave. Des histoires qui changeront par la suite profondément le scénario de cette pièce.
Lorsqu’on interroge Dave sur la nudité de ses danseurs, il répond du tac au tac: «Pourquoi habiller les gens sur la scène? Aussi longtemps qu’on me posera cette question, je les garderai nus!». Il est étrange aussi d’entendre le chorégraphe décrire ses danseurs de «gens». On le comprend lorsqu’il se remémore le commentaire d’un spectateur qui disait que l’on avait l’impression d’avoir vu des humains et pas des danseurs ou des acteurs. «Car les spectateurs se sentent plus interpellés et plus proches d’eux», dit-il. Le chorégraphe identifie aussi différentes nudités, la nudité sculpturale et pornographique et différencie la sienne de quotidienne.