Jean-Paul Riopelle, Alfred Pellan, Fernand Leduc et Jean-Paul Lemieux font figure de monuments dès qu’on parle du patrimoine artistique au Canada français. Pas étonnant alors que le Musée national des beaux-arts du Québec leur consacre chacun une salle dans le Pavillon Charles-Baillairgé. Les expositions sont permanentes, mais certaines œuvres sont parfois en prêt pour une courte période.
Riopelle
Trente-cinq œuvres de Jean-Paul Riopelle (1923-2002) sont présentées sous la thématique «métamorphoses»; elles incluent des tableaux, bronzes, lithographies et collages qui témoignent de l’extrême polyvalence de l’artiste et de sa soif inégalée de créer.
Le tableau Blanc, noir, vert et rouge striés de noir (1964) occupe une place de choix à côté d’œuvres comme Le Perroquet vert (1949) et Poussière de soleil (1954) en raison de la fougue qu’il dégage, la sensibilité qui y affleure et l’équilibre structurel qui l’anime.
D’où vient un titre comme Le Perroquet vert? Selon la guide que j’ai eue, Riopelle demandait souvent à sa fille de trois ans de nommer ses tableaux. Ne se considérant pas comme un artiste de l’abstrait, il aimait dire que l’inconscient guidait son pinceau.
Pellan
Alfred Pellan (1906-1988) a passé sa vie à désapprendre de sa formation classique pour s’ouvrir à la modernité, notamment au surréalisme, mais aussi au cubisme et au fauvisme. Alfred Pellan: le rêveur éveillé présente quelque 150 tableaux, dessins, estampes, peintures et sculptures.