L’affirmation selon laquelle chaque personne ingère cinq grammes de plastique chaque semaine est grandement exagérée. Ceci étant dit, les microplastiques devraient tout de même nous préoccuper.
«Je vois régulièrement une publicité d’AquaAction dans laquelle il est mentionné qu’on avalerait l’équivalent en microplastiques d’une carte de crédit par notre consommation d’eau. Et ce, chaque semaine. S’il m’apparaît évident que le microplastique est un problème environnemental, le fait qu’on en ingère autant me semble exagéré», s’interroge Jo, enseignant à Trois-Rivières, dans un courriel à l’Agence Science-Presse.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars dernier, AquaAction avait lancé une campagne nationale visant à sensibiliser la population aux problèmes environnementaux liés à l’eau douce. Par le fait même, l’organisme sans but lucratif canadien espérait faire connaître des «solutions de pointe émergentes».
Grande incertitude sur les microplastiques
Cette histoire prend sa source en 2019. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) avait alors diffusé un rapport qui avançait qu’un «être humain pourrait ingérer environ cinq grammes de plastique chaque semaine» soit «l’équivalent de la quantité de microplastiques contenue dans une carte de crédit».
L’ONG WWF, connue pour son alarmiste sur divers enjeux environnementaux et climatiques, basait son affirmation sur une étude de l’Université de Newcastle, non publiée à l’époque.