Le 21 février au Drake Hotel de Toronto à 21 heures joueront les Plants and Animals. Cela débutera leur tournée nord-américaine pour la sortie de leur premier album Parc Avenue, dans les bacs le 26 février au Canada. Leur musique indie-rock vibrera de douces mélodies enivrantes et par moment s’électrisera d’énergies salvatrices et résonnantes. Nicolas Basque, le francophone du trio montréalais, s’exprimait pour nous.
«Comme un bateau, qu’on prendrait au large et qui nous emmènerait au loin, sur l’autre rive». Nicolas Basque, guitariste et vocaliste de Plants and Animals, évoque d’une voie lointaine et tempérée le dernier album du groupe, Parc Avenue. Il est vrai qu’à l’écoute des onze chansons qui prennent vie tout au long du disque, on se laisse peu à peu bercer par la houle d’une croisière mouvementée, soufflée par des vents venus de tous horizons et qui ondule entre accalmies mélodieuses et tempêtes instrumentales.
Aux inspirations multiples, le groupe façonne un univers particulier et envoûtant émanant d’un son indie-rock épique qui s’exprime et fluctue, au fil des pistes, au gré des envolés musicales. Il était ainsi important «que l’album soit un tout, avec des couleurs qui s’en vont puis qui reviennent, que ce soit par les textes ou la musique». Les influences sont tellement nombreuses et éclectiques que le guitariste ne peut les nommer, en dégager quelques unes de la brume d’artistes dont ils émergent.
«Il y en a beaucoup, par exemple la musique des années 60-70, on va aussi chercher un peu dans les chansons africaines… c’est dur de choisir quelqu’un, admet-il, c’est plus une ambiance faite de tout ce qu’on a pu écouter.» Et si les Plants and Animals savent puiser au plus profond de leurs racines, cela leur permet aussi de fleurir des rythmes et pulsions qui leur sont propres. Une bouffée d’ai frais s’évade de Parc Avenue.
Si les morceaux de l’opus sont bien structurés, de par leur ampleur ils peuvent laisser place à quelques nuances sur scène (surtout sur le dernier, Guru). Jadis plus expérimental, «d’une musique instrumentale et organique» qui donna naissance à leur nom de groupe, le trio a aujourd’hui «certains outils» pour esquisser librement sur son immense palette musicale.
Nicolas Basque, formé par des musiciens compositeurs de film comme Neil Smolar et Benoît Charest (qui a entre autres réalisé la musique des Triplettes de Belleville), a composé pour de nombreuses pièces de théâtre et spectacles de danse avant de s’investir complètement dans le groupe. Cette ouverture «colore forcément» l’expérience, et participe de la puissance créatrice qui donne vie au disque et qui s’exprime jusque sur la pochette de l’album.