Il y aurait suffisamment d’espace sur Terre pour planter 900 millions d’hectares d’arbres, l’équivalent de la superficie des États-Unis.
Selon ceux qui attribuent aux températures et au climat une grande sensibilité au CO2, un tel projet pharaonique serait sûrement utile pour lutter contre le réchauffement, mais ce ne serait pas encore «la meilleure» des solutions.
Forêts supplémentaires et restaurées
À la base, le travail, paru jeudi dans la revue Science, est presque un exercice mathématique: combien d’arbres supplémentaires notre planète pourrait-elle soutenir?
Le total théorique de 900 millions d’hectares s’ajouterait aux actuels 2,8 milliards d’hectares, si on restaurait à peu près toutes les forêts perdues des derniers siècles, sans grignoter sur les terres agricoles ou les villes.
205 gigatonnes sur 3000
Ces forêts supplémentaires, lit-on sous la plume des chercheurs de l’Université ETH de Zurich, en Suisse, pourraient absorber 205 gigatonnes de CO2. Il y a environ 3000 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère (400 ppm, 0.04%), soit 1000 de plus qu’avant la Révolution industrielle.
Si le chiffre de 205 gigatonnes n’a pas été contesté par les critiques, ce sont ses implications qui l’ont été: «la meilleure des solutions».