Témoignages de réfugiés: toujours la crainte des persécutions

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Publié 31/05/2016 par Maëva Saint-Albin

25 000 réfugiés ont été accueillis au Canada entre le début novembre 2015 et la fin février 2016. Face à cette situation et en réponse aux nombreuses questions que se posent les Canadiens, Amnistie internationale a organisé vendredi dernier une soirée d’information sur le thème «réfugiés: ce n’est pas un choix».

En partenariat avec CHOQ-FM et l’école Toronto Ouest du Conseil scolaire Viamonde, Amnistie avait pour objectif ici de sensibiliser la communauté francophone de Toronto à la cause des réfugiés.

Au cours de cette soirée, l’audience a pu écouter les témoignages émouvants de deux cousines syriennes et une Congolaise, obligées de quitter leur pays par crainte de persécutions.

Les deux cousines, dont l’une est mère de trois enfants, ont quitté Damas pour le Liban où elles ont attendu l’obtention du statut de réfugié au Canada. Leur tante, résidente du Canada, les a aidées dans leur démarche et les héberge aujourd’hui.

Pour l’Africaine, mère de cinq enfants, la mort de son mari, un opposant politique en République Démocratique du Congo, a précipité son départ. Elle s’est réfugiée en Ouganda où elle a bénéficié de l’intervention rapide et la compassion d’Amnistie internationale.

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Étudiante en droit, l’une des jeunes Syriennes s’est dite dévastée de devoir arrêter ses études. Elle reste très inquiète pour ses parents, toujours à Damas.

Pour la mère de famille congolaise, l’éloignement de ses jeunes enfants, restés en Ouganda, est très difficile.

L’une des constantes dans ces témoignages est le regret de quitter son pays et la peur pour les membres de la famille restés dans des zones dangereuses.

L’une des difficultés est aussi les restrictions qui accompagnent le statut de réfugié au Canada. Pour la Congolaise, les premiers mois au Canada ont étaient difficiles, car elle ne pouvait pas travailler. C’est Amnistie Internationale qui lui a permis de démarrer des activités professionnelles et associatives.

Au cours de cette soirée, le film Pour un instant la liberté, réalisé par Arash T. Riahi, qui raconte l’histoire du parcours d’opposants au régime islamique iranien en quête de liberté en terre européenne, a été projeté.

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Des étudiants de l’école Toronto Ouest, dont Matana Hendrickson en 11e année, ont participé à l’organisation de cette soirée et ont fait signer des pétitions aux participants.

Matana s’est sensibilisée au sort des réfugiés et souhaiter continuer à les aider. «Il est de notre devoir d’aider les réfugiés à retrouver leur dignité humaine et aux instances compétentes de leur offrir la protection nécessaire», dit-elle.

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