Plaidoyer en faveur du Père Noël

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Publié 21/12/2009 par Nancy Leblanc

Lorsque l’enfant demande si le Père Noël existe vraiment, les parents sont souvent perplexes pour trouver la bonne réponse qui désillusionnera leur enfant tout en ne le décevant pas trop. Voici donc une réponse qui joint la réalité à la fiction en retraçant l’évocation culturelle du Père Noël, ce Saint Nicolas qui a vécu au IVe siècle.

C’est en mémoire de la mort de ce bon évêque de Myre en Turquie que le mythe lui a attribué la distribution de cadeaux à l’approche de la naissance de l’enfant Jésus. Dans plusieurs pays d’Europe, on retrouve ce Saint sous différents noms: en Allemagne il est Weihnachtsmann, en Russie on l’appelle Grandfather Frost, en Hollande il est connu sous Sinterklaas et les enfants de l’Angleterre le nomment Santa Claus.

Puisque les États-Unis ont été colonisés par des gens de différents pays, chacun a apporté sa variante à ce personnage. Mais son histoire fut radicalement popularisée par la compagnie Coca Cola.

De Saint Nicolas à Père Noël

Dans une approche de laïcisation, il est dépouillé de sa crosse et de sa mitre. C’est le pasteur américain Clement Clarke Moore en 1823 qui porte le coup de grâce en publiant un poème intitulé A Visit From St Nichola, mieux connu sous le titre The Night Before Christmas. Ce texte présente entre autres le traîneau volant tiré par des rennes. En 1860, c’est l’illustrateur américain Thomas Nast qui établit la résidence du Père Noël au Pôle Nord.

Au début du XXe siècle, la multinationale Coca Cola emprunta l’histoire de cet homme célèbre pour mousser les ventes de boissons gazeuses en cette période où les revenus sont en baisse à cause au froid. Coca Cola a donc habillé Saint-Nicolas aux couleurs de son logo avec un habit rouge et des manches blanches rappelant du même coup l’hermine réservée aux manteaux royaux. Ce bonhomme souriant venant du Pôle Nord propose sa boisson préférée pour égayer les soirées.

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Le Saint Nicolas que nous connaissons en Amérique du Nord est dépouillé de son rôle religieux et devient donc accessible aux gens de toutes les croyances. Il est dorénavant le rassembleur de tous ceux qui croient au bonheur et il fait le plaisir des petits enfants.

Psychologie

Pour comprendre pourquoi l’enfant est triste d’apprendre que le Père Noël n’existe pas, il faut se tourner vers la psychologie. Il faut premièrement établir le fait que tout individu cherche le bonheur, dès l’enfance et tout au long de sa vie. Le jeune enfant voit donc l’amour et la joie dans ce grand-père barbu.

De plus, cet être si bon et beau comprend les angoisses et les peines des enfants.

Les enfants ont besoins de révéler leurs soucis à des gens autres que les parents. Et dans le secret des messages échangés par la pensée avec le Père Noël, l’enfant trouve un interlocuteur dont il crée lui-même les répliques. Dans cette pratique de discussion interne, l’enfant apprend à résoudre lui-même ses problèmes et ses conflits, à gérer ses incertitudes et ses désirs.

Tous les psychologues s’entendent sur l’importance de stimuler la créativité et l’imaginaire. Quoi de mieux que de vouer deux mois complets par année à imaginer les péripéties d’un vieil homme vêtu d’habits rouges assis sur une carriole volante tirée par des rennes venus du Pôle Nord. Rêver que cet adorable grand-père joue avec l’enfant à la maison et le comble de câlins est très amusant et réconfortant.

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Adoucisseur d’hiver

Mais le Père Noël est aussi une tradition qui ravit les adultes. Malgré la modernisation du XXIe siècle, force est d’admettre que c’est un peu à cause du Père Noël que cette période sombre et froide est dorénavant l’une des saisons les plus gaies de l’année.

Rien de plus agréable pour le moral que les lumières multicolores, les musiques entraînantes, les décors enchanteurs dans les rues et dans les maisons et surtout, l’excitation avant une grande célébration.

Alors attendez que la question de l’existence du Père Noël émane d’abord de votre enfant. En l’ayant appris par ses pairs en premier, cela lui laissera le temps de mûrir sa propre réflexion et d’être prêt, ensuite, à recevoir l’histoire du Père Noël. On a aussi le droit d’y croire à Saint-Nicolas.

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