Place aux jeunes à la première édition du Sommet francophone de la finance

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Le forum de deux jours étaient le premier du genre – mais probablement pas le dernier – pour le Club canadien de Toronto. Photos: Soufiane Chakkouche, l-express.ca
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Publié 01/11/2025 par Soufiane Chakkouche

Et de un pour le Sommet francophone de la finance et de l’investissement (SFFI) qui s’est tenu au centre Vantage Venues du centre-ville le 28 et le 29 octobre, à l’initiative du Club canadien de Toronto. Le Collège Boréal, principal partenaire de l’événement, en profitait pour fêter ses 30 ans.

Le Sommet a attiré plus de 350 participants, 70 panélistes et experts offrant quelque 24 conférences et ateliers axés sur des thèmes tels que l’investissement durable, l’innovation fintech, l’entrepreneuriat, la cryptomonnaie et la littératie financière, pour ne citer que ceux-là. Le tout 100% en français.

«L’idée d’organiser un tel sommet provient d’un constat fait par la communauté, celui du manque d’accès à la littératie financière. Donc, je me suis dit pourquoi ne pas organiser un sommet dans ce sens», confie à l-express.ca Alexis Maquin, directeur général du Club canadien de Toronto et tête de proue de cet événement.

Collège Boréal
Le président du Collège Boréal, Daniel Giroux (habit bleu au centre), avec des membres de ses équipes au SFFI.

Place aux jeunes

Les jeunes ont occupé une place de choix pendant ce sommet, notamment lors de la première journée, marquée par plusieurs conférences et ateliers pensés pour eux, à l’image de la conférence intitulée Enseigner l’argent: comment outiller les jeunes pour demain? animée par Alexis Maquin avec la panéliste Fayza Abdallaoui, fondatrice de Prosperities Inc.

«Personnellement, je n’avais pas accès à la littératie financière quand j’étais jeune. On a donc voulu donner accès à ces informations à des jeunes en secondaire, en postsecondaire et aux écoles lors d’une rencontre avec la francophonie. On a créé la première journée de ce sommet sur cette base-là», souligne Alexis Maquin.

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Alexis Maquin et Fayza Abdallaoui.

La culture de l’argent facile

«Il faut que nous, parents et professionnels bienveillants, apprenons aux jeunes très vite ce que peut être l’argent, c’est-à-dire un outil de bien-être et de sécurité, non seulement pour soi, mais pour toute la communauté, au lieu de laisser ce rôle à l’industrie qui n’a qu’un seul objectif, sortir l’argent de notre poche», explique d’emblée à l-express.ca Fayza Abdallaoui.

«La culture de l’argent facile vient aux jeunes par la société. Ce sont les messages qui leur sont envoyés par les marques de vêtements, de voiture, les influenceurs, les banques… Le système envoie ce message d’argent facile ou simple à gérer, alors que c’est faux, il y a une complexité qu’il faut que nos jeunes prennent absolument en compte.»

À cet égard, cette première conférence de la série dédiée aux jeunes proposait des outils pédagogiques, ainsi que des retours d’expériences terrain afin de familiariser les jeunes avec les principes fondamentaux de la gestion financière, de l’épargne et du crédit, car ce n’est pas le système éducatif en place qui le fera.

Club canadien, Sommet
Olivier Poitier, président du Club canadien de Toronto.

Le système éducatif forme des consommateurs

En effet, selon la panéliste et entrepreneure, il ne faut pas compter sur le l’éducation de la province pour une bonne formation financière.

«Concernant les jeunes, le ministère de l’Éducation de l’Ontario parle de former des citoyens, mais il semblerait qu’une fois adulte, on enseigne uniquement à des consommateurs. Payer votre loyer, payer vos impôts, utiliser le crédit… alors qu’il faut construire un esprit critique, une connaissance historique, sociale et politique», déplore Fayza Abdallaoui.

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«L’argent est au centre de l’organisation sociale, il faut donc absolument en comprendre les tenants et les aboutissants», complète-t-elle.

Enfin, indiscrétion journalistique oblige, selon les responsables de l’événement, ce dernier sera amené à devenir un rendez-vous annuel. Il pourrait même s’étaler sur trois jours au lieu de deux pour la prochaine édition, qui aura lieu à la même période en 2026.

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