Petite histoire des GG

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 28/11/2006 par Paul-François Sylvestre

On a récemment annoncé les lauréats et lauréates des Prix littéraires du Gouverneur général, communément appelés les GG. Ces prix étaient remis pour la 70e année consécutive. Leur histoire est assez peu connue et réserve quelques surprises.

En 1936, lord Tweedmuir, Gouverneur général du Canada, institue des prix qui rendent hommage aux meilleurs livres. Il le fait en collaboration avec la Canadian Authors Association. Seuls des ouvrages de langue anglaise (!) sont considérés et le prix ne comporte pas de bourse ou récompense monétaire.

En 1936 il n’y a que deux catégories: fiction et non-fiction. En 1937 on ajoute Poésie et théâtre dans une même catégorie. De 1950 à 1958, un prix couronne un ouvrage pour la jeunesse. Une bourse de 250 $ est remise pour la première fois en 1951.

Le Conseil des Arts du Canada est créé le 28 mars 1957 et il prend en charge la gestion des Prix littéraires du Gouverneur général en 1959. C’est cette année-là, presque un quart de siècle après leur création, que les ouvrages de langue française sont admissibles pour la première fois aux Prix du Gouverneur général. Les premiers récipiendaires francophones sont André Giroux (romans et nouvelles) et Félix-Antoine Savard (études et essais). La première francophone à recevoir le prix pour Poésie et théâtre est Anne Hébert, en 1960.

Lors de la remise des prix en 1970, un incident politique se produit. Fernand Ouellette est proclamé récipiendaire dans la catégorie Études et essais, mais il refuse ce prix qu’il juge trop fédéraliste. Roland Giguère fait de même en 1973, puis c’est Michel Garneau qui refuse les honneurs en 1977.

Publicité

Ce n’est qu’en 1981 que la catégorie Poésie et théâtre est scindée. Michel Beaulieu et Marie Laberge sont respectivement les récipiendaires en poésie et théâtre. La Littérature jeunesse refait son apparition en 1987, tant du côté francophone qu’anglophone et tant du côté texte qu’illustration.

La même année, la catégorie Traduction s’ajoute à la liste de prix. À partir de ce moment-là, les prix sont remis chaque année dans sept catégories: Romans et nouvelles, Poésie, Théâtre, Études et essais, Littérature jeunesse (texte), Littérature jeunesse (illustrations) et Traduction. Aujourd’hui, les Prix littéraires du Gouverneur général ont une valeur de 15 000 $; l’éditeur d’un ouvrage primé reçoit 3 000 $ et chaque finaliste obtient un chèque de 1 000 $.

Nombre d’écrivains ont reçu le Prix littéraire du Gouverneur général à plus d’une reprise. Deux Canadiens l’ont obtenu quatre fois; il s’agit de Hugh MacLennan et Michael Ondaatje. Le Franco-Ontarien Jean Marc Dalpé a raflé les honneurs à trois reprises (1988, 1999, 2000), tout comme Marie Claire Blais, Réjean Ducharme, Pierre Berton et Alice Munro.

Outre Jean Marc Dalpé les écrivains franco-ontariens suivants ont reçu le Prix littéraire du Gouverneur général: Cécile Cloutier (1986), François Paré (1993), Michel Ouellette (1994) et Robert Dickson (2002).

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur