On a récemment annoncé les lauréats et lauréates des Prix littéraires du Gouverneur général, communément appelés les GG. Ces prix étaient remis pour la 70e année consécutive. Leur histoire est assez peu connue et réserve quelques surprises.
En 1936, lord Tweedmuir, Gouverneur général du Canada, institue des prix qui rendent hommage aux meilleurs livres. Il le fait en collaboration avec la Canadian Authors Association. Seuls des ouvrages de langue anglaise (!) sont considérés et le prix ne comporte pas de bourse ou récompense monétaire.
En 1936 il n’y a que deux catégories: fiction et non-fiction. En 1937 on ajoute Poésie et théâtre dans une même catégorie. De 1950 à 1958, un prix couronne un ouvrage pour la jeunesse. Une bourse de 250 $ est remise pour la première fois en 1951.
Le Conseil des Arts du Canada est créé le 28 mars 1957 et il prend en charge la gestion des Prix littéraires du Gouverneur général en 1959. C’est cette année-là, presque un quart de siècle après leur création, que les ouvrages de langue française sont admissibles pour la première fois aux Prix du Gouverneur général. Les premiers récipiendaires francophones sont André Giroux (romans et nouvelles) et Félix-Antoine Savard (études et essais). La première francophone à recevoir le prix pour Poésie et théâtre est Anne Hébert, en 1960.
Lors de la remise des prix en 1970, un incident politique se produit. Fernand Ouellette est proclamé récipiendaire dans la catégorie Études et essais, mais il refuse ce prix qu’il juge trop fédéraliste. Roland Giguère fait de même en 1973, puis c’est Michel Garneau qui refuse les honneurs en 1977.