Il n’y a jamais eu autant d’emplois non pourvus au Canada que dans les cinq dernières années. En milieu francophone minoritaire, des secteurs-clés souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre. Favoriser l’immigration est l’une des solutions prônées par des experts. Plusieurs soulignent aussi la nécessité d’investir massivement pour promouvoir la vie en français hors Québec.
L’économie canadienne montre des signes de reprise, alors que les mesures de restrictions mises en place pour lutter contre la covid continuent d’être levées. La création de 94 000 emplois en juillet a fait chuter le taux de chômage à 7,5%, le plus bas niveau depuis mars.
Un demi-million de postes vacants
Si le marché de l’emploi se porte mieux, l’ombre du manque de main-d’œuvre plane toujours. Statistique Canada a estimé à 553 500 le nombre de postes vacants au premier trimestre de 2021. Une hausse de 7,9% par rapport à la même période de 2020. Il s’agit du taux le plus élevé depuis 2015.
Qu’en est-il au sein des communautés francophones en milieu minoritaire? Combien d’offres d’emploi n’y trouvent pas preneurs? Mystère.
«On sait qu’il existe une pénurie, mais nous n’avons pas de données pour le confirmer. Statistique Canada ne collecte pas ce genre d’informations avec la lentille de la langue», regrette Alain Dupuis, directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).